La délinquance à Mayotte est en baisse de 9% en 2017, mais les "violences non-crapuleuses" sont en hausse de 4,7% par rapport à 2016, en partie liées "aux rixes entre jeunes et aux violences provenant du milieu scolaire", a annoncé vendredi la préfecture de Mayotte.
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Après une augmentation de 2,27% en 2016, "l'année 2017 est marquée par une baisse de 9% de la délinquance générale, soit 808 faits en moins sur 8.989 faits constatés au total", note la préfecture dans un communiqué sur le bilan de la délinquance 2017 à Mayotte.
Plusieurs cas de violentes rixes entre jeunes dans ou aux abords d'établissement scolaires ont été recensés ces dernières semaines à Mayotte, ainsi que de nombreux caillassages de bus scolaires, qui ont entraîné des mouvements de "droit de retrait" de la part des personnels scolaires et des chauffeurs de bus. Des événements similaires s'étaient déjà produits en 2017, souvent liés à des rixes entre villages.
Cette annonce était très attendue, car le plan gouvernemental "Sécurité Mayotte" présenté en 2016 soulignait déjà "l'augmentation sensible et persistante de la délinquance" dans l'île, et les "moyens disponibles nettement insuffisants pour répondre aux besoins d'accompagnement social et éducatif".
Situation préoccupante pour les violences non crapuleuses
Les atteintes aux biens connaissent aussi "une baisse significative de 10,7% par rapport à 2016, ce qui se traduit par une baisse notable de 18,4% des cambriolages, passant de 1.612 à 1.316 faits constatés" par la police ou la gendarmerie, ajoute la préfecture. Les atteintes à l'intégrité physique baissent aussi de 9,3% par rapport à 2016.La situation reste préoccupante pour les violences non-crapuleuses avec une hausse de 4,7% soit plus 99 faits, qui sont liées en partie aux rixes entre jeunes et aux violences provenant du milieu scolaire, selon la Préfecture
Plusieurs cas de violentes rixes entre jeunes dans ou aux abords d'établissement scolaires ont été recensés ces dernières semaines à Mayotte, ainsi que de nombreux caillassages de bus scolaires, qui ont entraîné des mouvements de "droit de retrait" de la part des personnels scolaires et des chauffeurs de bus. Des événements similaires s'étaient déjà produits en 2017, souvent liés à des rixes entre villages.
Un centre éducatif renforcé pour accueillir des mineurs primo-délinquants
La ministre de la Justice Nicole Belloubet a annoncé en janvier l'ouverture dans l'année d'un centre éducatif renforcé pour accueillir des mineurs primo-délinquants, dans ce territoire qui compte plusieurs milliers de mineurs isolés. Mayotte, dont la population compte 50% de mineurs, ne disposait pas encore d'un tel centre.Cette annonce était très attendue, car le plan gouvernemental "Sécurité Mayotte" présenté en 2016 soulignait déjà "l'augmentation sensible et persistante de la délinquance" dans l'île, et les "moyens disponibles nettement insuffisants pour répondre aux besoins d'accompagnement social et éducatif".