Mayotte avait enregistré une baisse du taux d'incidence de la fièvre typhoïde en 2021 par rapport aux cinq dernières années. C'est ce qu'a révélé ce mardi Santé publique France, l'agence nationale de santé publique.
9 cas déclarés depuis le début de l’année
La typhoïde est causée par une bactérie, la salmonella enterica qui se transmet le plus souvent par ingestion d'eau ou d'aliments souillés par les selles d'individus contaminés.
Entre le 1er janvier et le 23 août 2021, 9 cas de typhoïde, maladie endémique dans ce département français de l'océan Indien, ont été déclarés à l'ARS Mayotte, "soit une incidence bien en dessous pour la période, en comparaison à la moyenne annuelle observée entre 2016 et 2020", selon une analyse de Santé Publique France portant sur la période allant de 2016 à 2021.
Un meilleur accès à l’eau potable
La baisse du taux d'incidence observée est, selon la plateforme de veille et de sécurité sanitaire de l'Agence régionale de santé de Mayotte, la conséquence de l'installation de rampes d'eau et de bornes fontaines pour faire face à l'épidémie de Covid-19, qui ont amélioré l'accès à l'eau potable.
Or à Mayotte, 40% des logements sont des cases en tôle, et 30% des logements n'ont pas d'eau courante, ni de réseau d'assainissement. Des conditions propices pour contracter la maladie surtout dans les quartiers les plus précaires tels les communes de Bandraboua et de Koungou au nord de l'île.