Les barrages routiers qui ont continué vendredi à empêcher toute circulation routière à Mayotte seront levés ce week-end mais le mouvement de contestation contre l'insécurité qui dure depuis deux semaines reprendra lundi, selon un porte-parole des manifestants.
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Maoulida Momed, porte-parole du mouvement, a déclaré à l'AFP que les barrages seraient levés le week-end et que les manifestants discuteraient dimanche des suites et des formes à donner au mouvement qui reprendra lundi.
Mayotte est secouée depuis mardi 20 février par un mouvement de contestation populaire contre l'insécurité et prenant de multiples formes : manifestations dans les rues du chef-lieu, opération escargot, opération "île morte", blocage de la liaison maritime entre Grande-Terre et Petite-Terre, et barrages érigés sur les axes routiers principaux paralysant une partie de la circulation toute la journée.
Les manifestants exigent la présence du ministre de l'Intérieur
Vendredi, les manifestants ont érigé dès l'aube six barrages au moins, à des points-clés de l'île, bloquant les axes routiers principaux de Mayotte et empêchant toute circulation routière, selon la gendarmerie. C'est le troisième jour que les manifestants, sous la houlette d'une intersyndicale et d'un collectif d'associations, bloquent les routes du 101ème département français.Rompre avec le sentiment d'improvisation
Malgré les récentes annonces de la ministre des Outre-mer sur le renfort des forces de l'ordre à Mayotte, les manifestants poursuivent leur "grève générale" tant que le ministre de l'Intérieur ne se déplacera pas dans l'île. L'ancien ministre des Outre-mer et actuel secrétaire national chargé des Outre-mer du parti socialiste, Victorin Lurel, a appelé le gouvernement, dans sa gestion de la crise à Mayotte, "à se doter d'une stratégie qui rompe avec le sentiment d'improvisation et de navigation à vue", a-t-il fait savoir jeudi par voie de communiqué.Mayotte est secouée depuis mardi 20 février par un mouvement de contestation populaire contre l'insécurité et prenant de multiples formes : manifestations dans les rues du chef-lieu, opération escargot, opération "île morte", blocage de la liaison maritime entre Grande-Terre et Petite-Terre, et barrages érigés sur les axes routiers principaux paralysant une partie de la circulation toute la journée.