"Grande difficulté" d'approvisionnement en tests, "tension" sur les produits de réanimation, "besoin de renforts humains" : la directrice de l'Agence régionale de santé de Mayotte Dominique Voynet a dressé vendredi un bilan inquiétant de la situation sur l'île.
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"Nous sommes le dernier département français à être confronté à une montée en puissance d'une situation épidémique complexe", a souligné l'ancienne ministre de l'Environnement lors d'une audition par visioconférence devant la délégation aux Outre-mer de l'Assemblée nationale. Mayotte comptait vendredi 1.258 cas déclarés, 47 hospitalisations (dont 9 en réanimation) et 16 décès.
"Nous restons en grande difficulté sur la sécurité de l'approvisionnement en tests, réactifs, tubes, écouvillons", a détaillé Mme Voynet, soulignant le nombre limité (trois) de vols hebdomadaires avec La Réunion, qui permettent d'assurer le ravitaillement de Mayotte depuis le début de l'épidémie, et la fermeture du trafic aérien. "Nous avons impérativement besoin de cette sécurisation si on veut faire autant de tests qu'il le faudra", a-t-elle insisté.
Elle a expliqué que la situation était "suffisamment préoccupante (...) pour que nous soyons sur le point de signer le contrat d'affrètement d'un avion sanitaire" qui sera "positionné à Mayotte". "On est aussi en tension très grave sur un certain nombre de molécules", nécessaires notamment en réanimation, a ajouté l'ancienne médecin anesthésiste, citant le curare et le benzodiazépine.
"Nous sommes en tension sur un bon nombre de professions", selon Mme Voynet, qui juge "absolument nécessaire" le "renforcement" des équipes de prélèvements, des équipes de biologistes et des équipes qui accompagnent les évacués sanitaires.
"Nous restons en grande difficulté sur la sécurité de l'approvisionnement en tests, réactifs, tubes, écouvillons", a détaillé Mme Voynet, soulignant le nombre limité (trois) de vols hebdomadaires avec La Réunion, qui permettent d'assurer le ravitaillement de Mayotte depuis le début de l'épidémie, et la fermeture du trafic aérien. "Nous avons impérativement besoin de cette sécurisation si on veut faire autant de tests qu'il le faudra", a-t-elle insisté.
Manque de médicaments
"Il y a une discontinuité de l'approvisionnement à Saint-Denis" de La Réunion, a regretté Mme Voynet, soulignant que le nombre limité de vols avait aussi des conséquences sur les évacuations sanitaires vers La Réunion, nécessaire pour "assurer une liberté de lits suffisants" à Mayotte.Elle a expliqué que la situation était "suffisamment préoccupante (...) pour que nous soyons sur le point de signer le contrat d'affrètement d'un avion sanitaire" qui sera "positionné à Mayotte". "On est aussi en tension très grave sur un certain nombre de molécules", nécessaires notamment en réanimation, a ajouté l'ancienne médecin anesthésiste, citant le curare et le benzodiazépine.
Manque de soignants
Elle a rappelé qu'un module de l'équipement militaire de réanimation (EMR) du service de santé des armées allait arriver en renfort d'ici fin mai, avec 86 militaires. Dès lundi, un détachement avancé de 16 personnes est attendu. "On a besoin de renforts humains", a-t-elle insisté, "au-delà des renforts du service de santé des armées" et "de la réserve sanitaire", déjà sur place depuis plusieurs semaines."Nous sommes en tension sur un bon nombre de professions", selon Mme Voynet, qui juge "absolument nécessaire" le "renforcement" des équipes de prélèvements, des équipes de biologistes et des équipes qui accompagnent les évacués sanitaires.