"La saison des pluies, on l'espère à partir du mois de novembre, mais on est là sur des semaines qui sont encore très compliquées", admet Christophe Béchu. Face à cette crise de l'eau, le gouvernement agit, affirme-t-il. "On pare à l'urgence : ce sont des millions de bouteilles qu'on achemine pour faire en sorte de pouvoir accompagner ce qu'on appelle les 'tours d'eau', des dispositifs spécifiques", explique-t-il.
Ce n'est pas tout : la situation "est suivie au jour le jour par une cellule de crise, à la fois au ministère des Outre-mer et à celui de la Transition écologique". D'autre part, la "directrice de l'eau et de la biodiversité" de son ministère "est sur place, pour être aux côtés des équipes là-bas et aux côtés d'experts pour qu'une fois la crise passée, on soit capable d'aller entreprendre des travaux massifs". Il cite notamment la construction d'une usine de désalement de l'eau de mer.
Selon lui, "on est confronté à trois difficultés" à Mayotte. "D'abord, une difficulté organisationnelle. Il faut regarder les choses en face. La compétence [de l'eau] telle qu'elle a été exercée, y compris par les élus locaux sur l'île, n'a pas été à la hauteur des besoins", assure-t-il.
"Deuxièmement", il y a "la crise migratoire", car "les installations, quand elles ont été faites, n'ont pas été conçues en imaginant qu'on aurait près de la moitié de la population qui serait irrégulière".
Troisième difficulté, "la situation climatique, avec une saison des pluies qui n'a pas suffisamment rechargé les nappes, qui n'a pas suffisamment rechargé les retenues et qui nous pose aujourd'hui cette difficulté".
Sur place, les réserves collinaires sont en effet "à sec", à l'heure actuelle.