Alors que Mayotte connait un regain de violence, le nouveau maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, veut faire du chef-lieu de l'île une "ville apaisée" en mettant l'accent sur la scolarisation de tous les enfants et la sécurité.
"Là-bas, on meurt en silence", a expliqué, dans un entretien à l'AFP à Paris, Ambdilwahedou Soumaïla : il évoque ainsi la situation mahoraise, où des bandes de jeunes s'affrontent régulièrement et attaquent population et forces de l'ordre.
Mais il y aurait environ "2 à 3 000 enfants non scolarisés", estime-t-il, faute de places dans les écoles mais aussi parce qu'il s'agit souvent d'enfants en situation irrégulière, auxquels les écoles mettent parfois des bâtons dans les roues en réclamant des papiers, pourtant non obligatoires.
"Je veux scolariser tous les enfants", insiste le maire, quitte à mettre en place des "espaces itinérants" pour les accueillir ou "des écoles en préfabriqués", afin de donner "la même chance à tous".
Pour lui, la violence qui gangrène Mayotte s'explique notamment par l'abandon de ces jeunes, dont certains n'ont jamais été à l'école. "Aujourd'hui, on a peur de ceux qu'on n'a pas scolarisés", dit-il.
Face à l'insécurité, il mise sur la vidéosurveillance, l'éclairage public et l'augmentation des effectifs de police municipale (qui ne sont aujourd'hui que 38).
Parmi ses autres priorités, figurent le déploiement du wifi "gratuit et partout" et le développement de l'apprentissage de l'anglais dès la maternelle.
Entre 2000 et 3000 enfants nont scolarisés
Agé de 38 ans et membre de LR, Ambdilwahedou Soumaïla a été élu en mars maire de Mamoudzou, qui compte officiellement près de 100.000 habitants dont 15 300 enfants scolarisés.Mais il y aurait environ "2 à 3 000 enfants non scolarisés", estime-t-il, faute de places dans les écoles mais aussi parce qu'il s'agit souvent d'enfants en situation irrégulière, auxquels les écoles mettent parfois des bâtons dans les roues en réclamant des papiers, pourtant non obligatoires.
Donner "la même chance à tous"
"Je veux scolariser tous les enfants", insiste le maire, quitte à mettre en place des "espaces itinérants" pour les accueillir ou "des écoles en préfabriqués", afin de donner "la même chance à tous". Pour lui, la violence qui gangrène Mayotte s'explique notamment par l'abandon de ces jeunes, dont certains n'ont jamais été à l'école. "Aujourd'hui, on a peur de ceux qu'on n'a pas scolarisés", dit-il.
Lutter contre l'insécurité
Ambdilwahedou Soumaïla est à l'initiative des Assises de la sécurité, prévues à Mamoudzou fin octobre, "pour co-construire des solutions avec la population". Elles aboutiront à un rapport qui sera remis au gouvernement, pour "ne plus dire qu'on ne savait pas", explique-t-il.Face à l'insécurité, il mise sur la vidéosurveillance, l'éclairage public et l'augmentation des effectifs de police municipale (qui ne sont aujourd'hui que 38).
Parmi ses autres priorités, figurent le déploiement du wifi "gratuit et partout" et le développement de l'apprentissage de l'anglais dès la maternelle.