Monsieur le président de la République et monsieur le maire de Koungou, nous vous remercions pour les 20 tables et les chaises. Nous allons pouvoir mieux étudier."
Suivent les signatures de Robin et de ses copains de classe qui expliquent le métier qu'ils ont envie d'exercer plus tard. Ingénieur, sage-femme, docteur, gendarme, "ingénieur en voitures volantes"...
Le grand frère de Robin a posté sur Twitter quelques photos de la salle de classe avec le nouveau matériel et le courrier adressé au chef de l'Etat.
Les tables st arrivées pr la rentrée: Merci à M le Président, M le Maire de Koungou et à ts ceux qui se st mobilisés pic.twitter.com/HGoACED5o7
— Stan B. (@staan973) 25 août 2016
Rappel de l'histoire
L'histoire débute en février 2016, lorsque Robin, élève de CE1 à Koungou prend la plume pour écrire à François Hollande afin de lui expliquer la situation : le manque de tables et de chaises dans la classe oblige les enfants à étudier dans des conditions difficiles : Dans ma classe de CE1, nous sommes 31 élèves, mais il n'y a que 20 places assises... Je suis à la même table que Naquid et Ismaël. Hachmia, elle, travaille sur le bureau de la maîtresse. Monsieur le Président, vous êtes la seule personne qui peut nous aider".
Une belle histoire ? oui, mais...
En cette rentrée 2016, les élèves de l'école élémentaire Majicavo Lamir de Koungou vont donc pouvoir suivre leur scolarité dans de bonnes conditions, similaires aux élèves de l'hexagone.Mais cette "belle histoire" ne doit pas masquer la réalité du système éducatif à Mayotte. En raison de la situation démographique et du manque de moyens, les écoles du cinquième département d'Outre-mer ne peuvent accueillir les élèves dans de bonnes conditions. Certains ne sont pas scolarisés. D'autres suivent un système de "rotation" pour pallier le manque de locaux : dans une même salle de classe, deux groupes d'élèves se succèdent dans la journée. Un groupe suit les cours le matin, l'autre groupe l'après-midi.