Mayotte : où en est la situation au soir du 16ème jour de grève générale ?

16 jours de grève générale et la situation évolue peu à Mayotte. Les violences urbaines sont en régression, mais les barrages demeurent. La population tente de se ravitailler dans des magasins qui ne sont plus approvisionnés. Reportages. 
Alors qu'une délégation de syndicalistes mahorais sera reçue vendredi 15 avril au ministère des Outre-mer (voir notre encadré), au 16ème jour de grève générale, c'est toujours le blocage à Mayotte. Les barrages routiers restent en place, mais les violences perpétrées par des bandes de jeunes sont en diminution après la condamnation de plusieurs émeutiers à des peines allant d'un à huit mois de prison ferme. 

Les gendarmes se déploient

Sur le terrain, les gendarmes se déploient très largement pour contrôler la situation. Le préfet a demandé la levée des barrages. Regardez le reportage de Mayotte 1ère :

Pénurie dans les magasins

En attendant un éventuel déblocage de la situation, après 16 jours de grève, c'est la pénurie dans de nombreux magasins qui ne sont plus ravitaillés. C'est le cas à Sada, une commune qui compte une seule supérette. Regardez le reportage de Mayotte 1ère :

 

Une réunion au ministère des Outre-mer vendredi
L’enjeu de cette réunion au ministère des Outre-mer est assez clair. Si les représentants syndicaux sont écoutés, ils passeront immédiatement la consigne de lever les barrages. « On veut des engagements forts pour Mayotte » nous ont-ils confié… « tout dépendra des réponses qu’on voudra bien nous donner ». A défaut, ils n’hésiteront pas à demander la poursuite de la grève, reconnaissant une certaine crainte de voir la situation dégénérer.  

Autour de la table, les leaders des branches locales de la CGT, de FO et de la CFDT, probablement accompagnés de représentants nationaux, mais aussi les directeurs de cabinet des ministres des Outre-mer, des Affaires sociales et de la Fonction publique.

Une à une, les revendications mahoraises seront étudiées : l’un des points principaux sera le décalage jugé trop important en terme de prestations sociales. Un Mahorais au RSA ne percevant par exemple pas la même somme que n’importe quel autre Français dans la même situation. Les problèmes d’insécurité, d’immigration illégale ou de code du travail seront également abordés. Avec l’espoir pour le gouvernement d’une sortie de crise à l’issue de la réunion.