Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a assuré dimanche que la rentrée scolaire aurait lieu comme prévu ce lundi à Mayotte, malgré la grève générale et l'insécurité qui secouent le département depuis trois semaines.
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"L'Etat assumera pleinement ses responsabilités, la rentrée des classes se fera demain matin à Mayotte", a déclaré M. Griveaux au Grand Rendez-vous de CNews, Europe 1 et Les Echos. "Il y a une obligation de très court terme, c'est demain matin (lundi), de pouvoir assurer une rentrée des classes sereine", a-t-il affirmé, soulignant notamment la nécessité de sécuriser les abords des établissements scolaires.
S'adressant à ceux, en particulier les élus locaux, qui ne souhaitent pas que la rentrée ait lieu, il a déclaré : "La République n'abandonne pas Mayotte, n'abandonnez pas la République". "Il faut garantir un très haut niveau de sécurité", a souligné le porte-parole, rappelant que "plus de mille personnels de sécurité ont été envoyés en supplément à Mayotte depuis le début de la crise".
"Nous réfléchissons à un statut extra-territorial pour la maternité à Mayotte, qui permettrait de faire que les naissances qui s'y passent ne permettent pas obligatoirement d'obtenir la nationalité française", a poursuivi le porte-parole du gouvernement. Il ne s'agit pas, a-t-il souligné, de "changer le droit du sol comme le propose Laurent Wauquiez", le président du parti Les Républicains.
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"Modifier un droit qui est inscrit depuis des générations dans notre droit et auquel la France est très attachée, qui est la tradition française, ce n'est pas le bon moyen de répondre à cette situation", a-t-il fait valoir. Lors d'un déplacement à Mayotte, Laurent Wauquiez s'est prononcé début mars pour une "réforme du droit du sol" dans ce département. A plus long terme, Benjamin Griveaux a estimé qu'il fallait "mettre autour de la table les élus locaux, les sociaux-professionnels, le monde économique, l'administration" de Mayotte et "repartir de zéro".
S'adressant à ceux, en particulier les élus locaux, qui ne souhaitent pas que la rentrée ait lieu, il a déclaré : "La République n'abandonne pas Mayotte, n'abandonnez pas la République". "Il faut garantir un très haut niveau de sécurité", a souligné le porte-parole, rappelant que "plus de mille personnels de sécurité ont été envoyés en supplément à Mayotte depuis le début de la crise".
Un "statut extra-territorial" pour la maternité ?
Le gouvernement réfléchit par ailleurs à "un statut extra-territorial" pour la maternité de Mayotte, pour que les naissances très nombreuses n'y "permettent pas obligatoirement d'obtenir la nationalité française". Dix mille naissances ont lieu chaque année dans cette maternité, a-t-il rappelé, soit "deux fois plus que la plus grosse maternité d'Ile-de-France : 10.000 naissances par an, dont 70% issues de parents étrangers, pour être clair venant des Comores pour l'immense majorité d'entre eux, c'est une vraie difficulté", a-t-il poursuivi."Nous réfléchissons à un statut extra-territorial pour la maternité à Mayotte, qui permettrait de faire que les naissances qui s'y passent ne permettent pas obligatoirement d'obtenir la nationalité française", a poursuivi le porte-parole du gouvernement. Il ne s'agit pas, a-t-il souligné, de "changer le droit du sol comme le propose Laurent Wauquiez", le président du parti Les Républicains.
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"Modifier un droit qui est inscrit depuis des générations dans notre droit et auquel la France est très attachée, qui est la tradition française, ce n'est pas le bon moyen de répondre à cette situation", a-t-il fait valoir. Lors d'un déplacement à Mayotte, Laurent Wauquiez s'est prononcé début mars pour une "réforme du droit du sol" dans ce département. A plus long terme, Benjamin Griveaux a estimé qu'il fallait "mettre autour de la table les élus locaux, les sociaux-professionnels, le monde économique, l'administration" de Mayotte et "repartir de zéro".