Un circuit international d'immigration clandestine de migrants en provenance de la République démocratique du Congo et à destination de Paris en passant par Mayotte a été identifié dans le 101ème département français, a annoncé jeudi le procureur de la République Camille Mianson.
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Alerté par un "afflux" de demandeurs d'asile en provenance de la région des Grands lacs d'Afrique, le groupe d'enquête sur la lutte contre l'immigration clandestine de Mayotte, un dispositif unique en France, a "essayé de comprendre le phénomène", a précisé Camille Miansoni. Dans la plupart des cas, les migrants partaient en avion de Kinshasa (RDC) pour rejoindre la Tanzanie ou le Kenya puis Madagascar ou la Grande Comore, et rejoignaient ensuite Mayotte en kwassa. De là, ils quittaient le département français avec de faux documents administratifs pour rallier la métropole.
Ce réseau qui existe "depuis au moins 2017" a permis à "plusieurs dizaines de personnes" d'arriver en métropole. Pour le parquet, "il faut réagir vite" car devant "ces territoires qui ont une population importante, il y a des risques que ça devienne un circuit ordinaire d'immigration". Deux kwassas transportant une quarantaine de personnes originaires de l'Afrique des Grands lacs ont accosté clandestinement mercredi matin dans le Sud de Mayotte.
En 2018, plus de 1.000 demandes d'asile ont été déposées à Mayotte et 55% des demandeurs provenaient de la région des Grands lacs en Afrique, a chiffré mardi le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, en réponse à une question écrite du député de Mayotte Mansour Kamardine (LR).
Cinq têtes de réseau interpellées
Cinq têtes de réseau ont été interpellées, une à Mayotte, trois en région lyonnaise et une à Strasbourg, a détaillé le procureur. Elles ont été mises en examen pour avoir produit et fourni de faux documents notamment dans le but d'obtenir des titres de séjour, pour association de malfaiteurs et aide à l'entrée et au séjour de personnes en situation irrégulière en bande organisée. "Il y a probablement une dimension lucrative" qui motive les têtes de réseaux, avec des voyages "qui pouvaient coûter 4.000 euros", a indiqué le procureur, précisant que l'enquête était toujours en cours, au niveau local et international.Ce réseau qui existe "depuis au moins 2017" a permis à "plusieurs dizaines de personnes" d'arriver en métropole. Pour le parquet, "il faut réagir vite" car devant "ces territoires qui ont une population importante, il y a des risques que ça devienne un circuit ordinaire d'immigration". Deux kwassas transportant une quarantaine de personnes originaires de l'Afrique des Grands lacs ont accosté clandestinement mercredi matin dans le Sud de Mayotte.
En 2018, plus de 1.000 demandes d'asile ont été déposées à Mayotte et 55% des demandeurs provenaient de la région des Grands lacs en Afrique, a chiffré mardi le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, en réponse à une question écrite du député de Mayotte Mansour Kamardine (LR).