Les prix des matériaux de construction sont 39% plus chers à La Réunion que dans l'Hexagone, et 35% plus élevés à Mayotte, a annoncé mercredi l'Autorité de la Concurrence dans un avis rendu au gouvernement.
•
"Les matériaux de construction (ciment, granulats, enduits de façade, bois de charpente, tôles de toiture, carreaux de céramique), représentent près du tiers du coût de la construction d'un logement à La Réunion ou à Mayotte", selon l'Autorité de la Concurrence, qui avait été saisie par le ministère de l'Economie.
D'autres éléments expliquent aussi cet écart important, comme le transport: la grande majorité des matériaux de construction étant importés (380 millions de tonnes à La Réunion en 2014), et les difficultés de stockage liées à "la rareté du foncier", qui fait par exemple exploser les loyers à "25 euros le m2 à Mayotte contre 7 à 10 euros en petite couronne parisienne".
Dans le rapport (consultable ici) l'Autorité de la Concurrence pointe également des "normes inadaptées" aux habitudes de vie ou au climat tropical de ces territoires. Ainsi, "les normes d'isolation phoniques paraissent peu pertinentes dans des zones tropicales où les portes et fenêtres des habitations non climatisées peuvent rester ouvertes une grande partie de la journée compte-tenu de la douceur du climat". De plus, "l'exigence de certification CE (Conformité européenne) ou NF (Norme française) dans les matériaux utilisés "génère une forte dépendance des territoires ultramarins aux importations européennes et en provenance de Métropole".
La petite taille des marchés réunionnais et mahorais et leur éloignement des principales sources d'approvisionnement sont des obstacles naturels à l'obtention de prix comparables à ceux observés en métropole
Autorité de la Concurrence
Normes inadaptées, explosion des loyers
D'autres éléments expliquent aussi cet écart important, comme le transport: la grande majorité des matériaux de construction étant importés (380 millions de tonnes à La Réunion en 2014), et les difficultés de stockage liées à "la rareté du foncier", qui fait par exemple exploser les loyers à "25 euros le m2 à Mayotte contre 7 à 10 euros en petite couronne parisienne".Dans le rapport (consultable ici) l'Autorité de la Concurrence pointe également des "normes inadaptées" aux habitudes de vie ou au climat tropical de ces territoires. Ainsi, "les normes d'isolation phoniques paraissent peu pertinentes dans des zones tropicales où les portes et fenêtres des habitations non climatisées peuvent rester ouvertes une grande partie de la journée compte-tenu de la douceur du climat". De plus, "l'exigence de certification CE (Conformité européenne) ou NF (Norme française) dans les matériaux utilisés "génère une forte dépendance des territoires ultramarins aux importations européennes et en provenance de Métropole".