Meurtre dans l'Aisne : le suspect, connu de la justice en Guadeloupe, en garde à vue après s'être rendu, ivre

Le suspect d'un meurtre d'une balle dans l'œil à Château-Thierry (Aisne) dans la nuit de samedi à dimanche s'est rendu, mais, "ivre, il n'a pu être entendu" et a été placé en garde à vue, a indiqué lundi le parquet de Soissons à l'AFP.

"L'individu s'est rendu dans la nuit" de dimanche à lundi et "est actuellement en garde à vue", précise le procureur de la République à Soissons Julien Morino-Ros. "Une ouverture d'information judiciaire est envisagée", complète M. Morino-Ros.

L'homme, âgé d'une trentaine d'années, était recherché après la mort d'un homme, tué d'une balle dans l'œil alors qu'il était au volant de sa voiture, dans la nuit de samedi à dimanche à Château-Thierry.

Selon les premières investigations, aux environs de 2 h 30, "un groupe d'une dizaine d'individus (est) sorti d'un bar-restaurant de la ville" et l'un d'entre eux a quitté les lieux à bord de son véhicule avant de revenir "une dizaine de minutes plus tard", avait relaté le procureur dimanche dans un communiqué.

Il est alors sorti de son véhicule et s'est dirigé vers la voiture de la victime, domiciliée en Seine-Maritime, a poursuivi M. Morino-Ros. Il a ensuite sorti "une arme de poing de sa poche" et a fait "immédiatement feu en direction de l'habitacle", puis a "quitté les lieux", avait-il ajouté.

Une légère altercation au sujet d'une jeune fille

"Les différents protagonistes présents sur place lors de l'arrivée des forces de police présentaient un état d'alcoolisation avancé", avait-il poursuivi.

Selon les premiers témoignages, la victime et son agresseur, "qui ne se connaissaient pas avant la soirée", avaient eu "une brève et légère altercation au sujet d'une jeune fille dont la victime avait pris la défense face à un comportement désagréable de l'autre jeune homme", avait détaillé cette même source.

Le gardé à vue est "défavorablement connu en raison de plusieurs condamnations pour des faits de violences et de vols aggravés par des juridictions de Guadeloupe et de région parisienne" et "avait été incarcéré à plusieurs reprises entre 2011 et septembre 2020", avait indiqué le parquet de Soissons dimanche dans un communiqué.