Le chef de file des députés Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, a démissionné vendredi de la mission parlementaire sur la Nouvelle-Calédonie, présidée par Manuel Valls, dénonçant "un personnage extrêmement clivant" qui aurait une "proximité avec les thèses ethnicistes de l'extrême droite".
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"Un accord d'origine inconnue a décidé de confier la présidence de cette mission à monsieur Manuel Valls (désormais député apparenté La République en marche, ndlr). On ne saurait faire choix plus inapproprié. Monsieur Valls est un personnage extrêmement clivant, qui suscite de forts rejets du fait de sa proximité avec les thèses ethnicistes de l'extrême droite", écrit M. Mélenchon dans une lettre au président de l'Assemblée François de Rugy.
personnellement chaque étape de la vie politique du territoire depuis avant même les accords entre ses protagonistes".
Dans un entretien à Outre-mer 1ère et France Ô ce vendredi, Manuel Valls explique qu'il va "falloir faire preuve de méthode, peut-être en changer", dans la perspective du référendum de 2018.
Il rappelle notamment ses propos sur les "white" et "blancos", saisis par une caméra en 2009, et pointe une "proximité" de l'ancien Premier ministre "avec les dirigeants de l'extrême droite israélienne". "Corvée: siéger avec l'ignoble Valls à la commission Nouvelle-Calédonie. Ici, qui vient-il trahir ?", avait tweeté mardi le député des Bouches-du-Rhône dès la réunion constitutive de la mission sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie.Lettre de démission de la mission d'information sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. https://t.co/SBZwd4fsp4
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 6 octobre 2017
Corvée : siéger avec l'ignoble Valls à la commission Nouvelle-Calédonie. Ici, qui vient-il trahir ?
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 3 octobre 2017
"M. Valls ne saurait être le personnage unifiant et tolérant qu'une telle mission impose (...). Nous en voyons un signe supplémentaire quand nous l'entendons accuser notre groupe de complaisance pour les assassins islamistes" , ajoute-t-il dans son courrier.
L'ex-chef du gouvernement a accusé récemment les députés de la France Insoumise d'"un discours islamo-gauchiste": "Une partie de la gauche est dans la complaisance vis-à-vis du communautarisme", de "l'islam politique" et est "irresponsable", selon M. Valls. Aux yeux de M. Mélenchon, l'accusation est "formulée dans les termes de l'extrême droite" et "confirme l'inaptitude du personnage à mesurer ses propos". Les parlementaires LFI "redout(ent) ce qu'il pourrait être conduit à dire à propos des personnes à qui ses préjugés ethniques ou politiques viendraient à l'opposer dans le dossier de la mission".Une opération de repêchage d'un ancien Premier ministre
"A la veille d'un référendum décisif (d'autodétermination en 2018, ndlr), ce choix sonne comme un signe de manque d'intérêt qui relègue le sujet à une opération de repêchage d'un ancien Premier ministre", alors même que "celui-ci a déjà été désavoué de toutes les façons possibles dans un passé trop récent", d'après l'ancien candidat à la présidentielle. Jean-Luc Mélenchon souligne qu'il regrette de devoir démissionner après avoir "suivipersonnellement chaque étape de la vie politique du territoire depuis avant même les accords entre ses protagonistes".
Dans un entretien à Outre-mer 1ère et France Ô ce vendredi, Manuel Valls explique qu'il va "falloir faire preuve de méthode, peut-être en changer", dans la perspective du référendum de 2018.