Le MMA sera bientôt légalisé en Polynésie française, a annoncé la Direction des sports locale, alors que ce sport de combat mêlant plusieurs disciplines n'est encore légal ni dans l’hexagone le ni en outre-mer.
•
La Polynésie française étant une collectivité autonome au sein de la République, elle a la possibilité de légaliser ce sport controversé mais de plus en plus pratiqué, qui permet coups de pied, poing, genou et coude, ainsi que coups au sol, étranglements et clés à l'intérieur d'une enceinte fermée. Vendredi, la Fédération polynésienne de lutte, JJB, MMA et sports associés a signé à Tahiti son affiliation à la Fédération internationale du MMA amateur (IMMAF). Un premier pas vers la légalisation, et une victoire pour la lutte. La fédération locale, seule candidate, devrait bientôt obtenir une délégation de service public de la part du gouvernement local, pour organiser des compétitions et obtenir des aides au développement.
L'IMMAF a créé une progression technique pour les combattants amateurs, à l'image des ceintures de couleurs au judo. Elle propose aussi des protections adaptées, avec par exemple des gants aux mousses plus épaisses et des protège-tibias pour les compétitions amateur. Selon l'IMMAF, la France et la Norvège sont les deux derniers pays au monde à n'avoir pas encore légalisé le MMA.
Des fédérations dans l’attente dans l’hexagone
Dans l’hexagone, pas moins de six fédérations, dont la lutte, convoitent cette délégation de service public pour prendre le MMA sous leur aile. La décision du ministère des sports est attendue pour le 31 décembre. L'IMMAF assure que réglementer le MMA peut faire baisser la délinquance. En Polynésie, les combats de rue, souvent filmés, sont fréquents, et la Direction locale des sports, veut canaliser cette violence en encourageant la création de clubs et la formation d'entraîneurs diplômés. "Le MMA n'est pas un phénomène de mode, il est là pour durer et il deviendra dans quelques années le sport de combat numéro un en France chez les amateurs. C'est pourquoi, d'ici quatre ou cinq ans, notre but est d'obtenir une délégation de service public pour une fédération indépendante", a déclaré à l'AFP Bertrand Amoussou, directeur de l'IMMAF et président de la commission française de MMA.En pleine structuration
L'IMMAF tente de modifier la perception du MMA dans l'opinion publique, qui garde en mémoire les combats sanglants de freefight des années 1990. "Notre but est aussi de devenir une fédération qui soit reconnue d'utilité publique, compte tenu de l'impact que peut avoir le MMA sur la jeunesse", a précisé Bertrand Amoussou.L'IMMAF a créé une progression technique pour les combattants amateurs, à l'image des ceintures de couleurs au judo. Elle propose aussi des protections adaptées, avec par exemple des gants aux mousses plus épaisses et des protège-tibias pour les compétitions amateur. Selon l'IMMAF, la France et la Norvège sont les deux derniers pays au monde à n'avoir pas encore légalisé le MMA.