Avec le soutien du bouillant public parisien, totalement acquis à la cause des neuf Français au programme de la soirée "UFC Paris", Gane, plus vif et plus puissant que son adversaire, s'est imposé par KO au cours du deuxième round. "Je suis content de ma performance. C'était ma mission de montrer que je suis toujours là", a lancé "Bon Gamin".
Les spectateurs de l'Accor Arena avaient placé la barre très haut l'an dernier en produisant une atmosphère électrique lors de la première venue de l'UFC en France. Mais Bercy, une nouvelle fois plein à craquer trois ans après la légalisation de la discipline dans l'Hexagone, s'est de nouveau enflammé.
Le niveau des décibels a atteint des records, et ce, dès le premier combat de la carte préliminaire, sur les coups de 18h30. Les 15.000 fans avaient encore du souffle plus de cinq heures plus tard pour pousser Ciryl Gane, dans l'obligation de l'emporter pour se relancer, six mois après sa défaite cuisante contre Jon Jones.
En mars dernier à Las Vegas, le Guadeloupéen avait vu ses rêves de ceinture s'envoler en à peine deux minutes entre les bras de l'Américain, une défaite qui avait suscité des critiques, notamment sur ses capacités dans le combat au sol.
"Juste une erreur"
Tête d'affiche de la soirée, le visage emblématique du MMA français se devait donc de marquer les esprits afin de se maintenir parmi les prétendants à un combat pour le titre, lui qui a déjà bénéficié de deux chances de s'emparer de la ceinture des lourds.
"Malheureusement dans le sport, il y a des ratés, c'était mon premier, j'en ai fait un et un vrai", a-t-il reconnu au sujet de son revers contre Jones. "Je m'en excuse encore une fois. Aujourd'hui, je suis revenu dans la cage pour prouver que c'était juste une erreur." Samedi, sous les yeux d'un autre aspirant au trône, le Britannique Tom Aspinall, Gane, favori face au Moldave classé N.7 de la catégorie, n'a pas laissé de place aux doutes.