Le Martiniquais Alan Baudot est arrivé lundi 14 février à Las Vegas, aux Etats-Unis. "Je suis dans un bon état d’esprit. Je me prépare au mieux dans de bonnes conditions. Je peux compter sur ma Team de la MMA Factory", explique-t-il. L’objectif du Français est clair : s’imposer devant l’Américain Parker Porter dans la catégorie des + de 93 kilos dans l’Ultimate Fighting Championship (UFC). Il s'attend "à un match complexe. Nous sommes deux strikers qui cherchent le KO. Le combat pourrait se jouer beaucoup en pieds-poings."
Parker Porter, un adversaire à sa portée
Agé de 36 ans, son adversaire Parker Frederick Porter est un combattant expérimenté de Martial Mixed Arts (MMA). Il comptabilise 18 combats dont 12 victoires et 6 défaites. Il reste sur deux victoires d’affilée entre novembre 2020 et août 2021. Alan Baudot demeure très méfiant car il sait qu’"une fois dans l’octogone personne ne veut perdre. C’est un combat important que je me dois de gagner pour laisser mon empreinte dans ce sport que j’aime tant."
Alan Baudot, du judo aux sports de contacts
Alan Baudot, est né à Lyon, il y a 34 ans, dans un milieu modeste. Mais c’est à Besançon, en Franche-Comté, qu’il grandi. Ses parents sont originaires de la Martinique, de la commune du Schœlcher. Alan débute le sport par le judo à l’âge de 12 ans. "C’est moi seul. J’étais un adolescent en surpoids. Il fallait que je me bouge un peu", confie-t-il. Il faut croire que le jeune homme avait de très bonnes dispositions pour cette discipline car il intègre très vite un sport-Etudes, à l’instar de sa cousine l’internationale Jessy Florentin. Amoureux d’Arts martiaux, il s’oriente à 19 ans vers les sports de contacts comme le kick-boxing et le muay-thai. Côté études, Alan décroche un BEP puis un Brevet Professionnel cuisine et un CAP Maçonnerie. Il cumule les boulots et n’a jamais cessé de travailler, par exemple, comme sous-directeur d’un hôtel, chauffeur-livreur ou encore réceptionniste. Apprendre a toujours été une constance chez le jeune homme titulaire d’un Brevet professionnel de la Jeunesse, de l’Education populaire et du Sport (BPJEPS). Alan est d’ailleurs coach spécialisé dans les activités pugilistiques (boxe).
L’expérience japonaise
A 22 ans, Alan décide avec son ami Mathieu Muller de partir au Japon. Ils ont quelques idées en tête : étudier le business et surtout ouvrir une épicerie franc-comtoise au Royaume du Soleil-Levant mais le projet n’aboutit pas. Qu’à cela ne tienne, c’est à ce moment-là, en 2013, qu’il est remarqué par des locaux qui lui demandent s’il connaît le MMA et s’il le pratique. On lui propose même de combattre en professionnel dans des organisations japonaises de MMA : le Grachan et le Heat. Alan accepte mais il doit rentrer en France car son visa a expiré.
The Black Samouraï
"Je suis alors rentré en France. Deux semaines après, ils m’ont rappelé parce qu’ils avaient un combat pour moi. Je suis revenu au Japon. J’ai remporté mon combat. Par la suite, j’ai tout appris sur place de la discipline. J’ai dû apprendre à parler la langue et je me débrouille aujourd’hui encore un petit peu. Sur place, je travaillais comme agent de sécurité dans des boîtes. Mais j’ai surtout combattu. Je compte : 6 combats pour 6 victoires. J’ai également fait quelques combats de kick-boxing et de muay-thai", se rememore-t-il. C’est ainsi qu’Alan Baudot se retrouve surnommé "The Black Samouraï".
Alan intègre la MMA Factory
Après une coupure de sept mois, de retour en France, lors de la saison 2016/2017, le Martiniquais se voit proposer de rejoindre la légendaire écurie "MMA Factory". Fernand Lopez l’ex coach du Champion du monde de MMA Francis Ngannou et actuel entraîneur du Guadeloupéen Ciryl Gane, le prend en main. "Je m’entraîne avec eux puis Fernand Lopez qui recherche des entraîneurs et aime l’excellence me prie de me renseigner pour faire en sorte d’être diplômé. C’est comme ça que je décroche mon Brevet professionnel de la Jeunesse, de l’Education populaire et du Sport (BPJEPS), spécialité activités pugilistiques", confie-t-il.
Rentre à l’UFC EN 2020
Sparring-partner de Ciryl Gane qu’il accompagne à un combat à Abu-Dhabi, il est finalement amené à combattre dans la plus célèbre des ligues de MMA : à l’Ultimate Fighting Championship (UFC) ! «J’étais très heureux. Je ne m’y attendais pas. C’était un rêve. C’était en pleine crise covid-19. C’était cinq jours avant le combat lui-même. C’était un combat difficile. Je l’ai perdu mais c’était une opportunité à saisir et j’ai, à la fois, pu intégrer le circuit de l’UFC et prendre de l’expérience» raconte-t-il.
Objectif : monter au classement
A 34 ans et du haut de son mètre 93 et de ses 110 kilos, le Martiniquais Alan Baudot compte 8 combats pour 2 défaites dans la catégorie des + de 93 kilos à l’Ultimate Fighting Championship (UFC). La devise d’Alan a toujours été de "juste de faire ce que j’aime". Et ce qu’il aime, il le fait toujours bien et avec méthode. D’ailleurs, s’il veut absolument la victoire samedi "c’est pour avant tout gagner un maximum de places au classement mondial".