Âgées de 12 à 30 ans, ces jeunes filles et jeunes femmes se retrouvent autour d'une même passion : le football. Et elles sont fières de le dire, en plein engouement autour de la coupe du monde féminine 2019 : le foot n'est pas qu'une affaire de garçons. Comme le raconte Kelyanna, 14 ans, vainqueure du tournoi de Viroflay (Yvelines) organisé ce lundi avec les joueuses de U13 :
Quand j’ai commencé le foot j’ai entendu beaucoup de trucs comme ça : "les filles savent pas jouer". Surtout à l’école car dans ma classe il y a beaucoup de garçons qui jouent au foot... et ils ont été choqués quand ils ont vu qu’on savait jouer nous aussi ! Choqués parce qu'on est des filles.
Difficile encore de se débarrasser des clichés qui entourent la pratique du ballon rond par les femmes. En parlant avec les joueuses de Loyola, ce sont surtout des noms d'hommes qui ressortent comme modèles sur les terrains : Neymar, Messi et MBappé. Mais à l'occasion d'une visite à la Fédération française de football (FFF) c'est une ancienne joueuse qui les reçoit : Laura Georges.
Rencontre avec Laura Georges à la FFF
Défenseure de l'équipe de France, vainqueure de la ligue des champions et désormais secrétaire générale de la FFF, la Guadeloupéenne d'origine affiche un beau CV. Et échange volontiers avec ces jeunes passionnées conseils et récits d'expériences :On a toujours besoin d’avoir des références, des gens qui peuvent nous conseiller. Quand j’échange avec les filles je leur raconte mon expérience, j’ai l’habitude de le faire pendant l’année. Elles viennent de loin, je suis disponible… c’est top !
La rencontre est un succès, "inspirante" d'après Kelyanna qui joue au même poste qu'elle. Laura Georges enchaine les selfies et signe des autographes, mais refuse pour autant le terme de "modèle". Trop prétentieux à son goût.
Un match du mondial au Parc des Princes
Dernière étape du séjour parisien des sportives guyanaises : le Parc des Princes. Les footballeuses assistent au match de coupe du monde Afrique du Sud-Chine dans le mythique stade du PSG. Devant l'entrée l'excitation monte pour Soraya, âgée de 20 ans : "C’est une grande émotion, une grande joie, surtout que c’est notre premier match de coupe du monde ! Et un match de coupe du monde féminine donc c’est un cran émotionnel au dessus."La joueuse est particulièrement touchée de se rendre pour la première fois au Parc des Princes pour voir un match du mondial 2019 :
Cela nous représente, nous les femmes qui faisons du foot. Cela représente ce pour quoi on se bat : casser les stéréotypes, casser les préjugés sur le football qui serait strictement réservé aux hommes.
Dans les gradins, les Guyanaises peinent à croire qu'elles sont là. Le stade a beau n'être qu'à moitié rempli, pas de quoi entamer l'enthousiasme de Soraya pour autant : "C'est beau, c'est émouvant. C'est un stade magnifique, la pelouse est magnifique et là j'ai qu'une envie c'est plonger et me coucher dedans !". Et jouer au Parc des Princes, s'y verrait-elle ? "C'est un rêve."