En Guyane, la grogne s'amplifie ce jeudi 23 mars. Les mouvements sociaux continuent et paralysent le département. Cayenne, Kourou, St-Laurent du Maroni : des barrages sont érigés dans plusieurs villes. Les écoles sont fermées et la desserte aérienne perturbée.
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La Guyane connaît un jeudi noir. Les mouvements sociaux continuent dans le département paralysé par des blocages ce jeudi 23 mars à Cayenne, Kourou ou encore Saint-Laurent du Maroni.
Ce jeudi matin, des barrages sont érigés aux ronds-points d'entrée de plusieurs villes du département. Les entrées de Cayenne, Kourou, Rémire-Montjoly ou encore Saint-Laurent du Maroni sont paralysées.
Ce jeudi, des étudiants ont aussi rejoint le barrage de Kourou et des tensions sont apparues aux abords d'un lycée. (Le Facebook Live de Guyane 1ère à Kourou).
Réactions immédiates en Guyane, où les transporteurs ont d'ores et déjà prévenu : ils ne se rendront pas à Paris. "Les négociations doivent se tenir en Guyane", disent-ils. Rodolphe Alexandre, président de la Collectivité territoriale (CTG), appelle à l'envoi de membres du gouvernement en Guyane.
Le centre spatial bloqué
Depuis le début de la semaine, une grogne sociale s'est installée dans le département. Le lancement de la fusée Ariane 5 prévu à Kourou est empêché. Il a été reporté à trois reprises. Des grévistes bloquent le rond-point qui mène au centre spatial guyanais paralysant ainsi le pas de tir de Kourou. (Le Facebook Live de Guyane 1ère à Kourou).Grogne sociale
Ces mouvements sociaux bloquent aussi le Grand Port Maritime, la collectivité territoriale, la préfecture et les axes routiers. Outre les revendications de salariés des secteurs de la santé, des transports, ou encore de l'énergie, des collectifs et des associations se mobilisent aussi pour demander des mesures de lutte contre l'insécurité en Guyane. (Le Facebook Live de Guyane 1ère à St-Laurent du Maroni).
Villes bloquées, écoles fermées jusqu'à nouvel ordre
Ce jeudi matin, des barrages sont érigés aux ronds-points d'entrée de plusieurs villes du département. Les entrées de Cayenne, Kourou, Rémire-Montjoly ou encore Saint-Laurent du Maroni sont paralysées.Dans un communiqué aux parents d'élèves, le recteur d'académie a annoncé que "compte tenu des mouvements sociaux en cours, et des difficultés engendrées pour accueillir les élèves et assurer les enseignements dans des conditions optimales de sécurité, les établissements (écoles, collèges, lycées) seront fermés aujourd'hui (jeudi) et jusqu'à nouvel ordre".
Désserte aérienne perturbée
Autre conséquence des mouvements sociaux, le vol Air France 852 parti de Paris Orly ce jeudi 23 mars, à destination de Cayenne a fait demi-tour au-dessus de l'Atlantique. Résultat : le vol Air France AF853 au départ de Cayenne et à destination de Paris est annulé. La compagnie aérienne propose à tous les passagers voyageant entre le 24 et le 28 mars, de et vers Cayenne, de reporter leur voyage. Le vol d'Air Caraïbes n'a lui pas effectué son escale prévue à Cayenne. Air Guyane a également suspendu tous ses vols intérieurs ce jeudi."Les négociations doivent se tenir en Guyane"
En visite à La Réunion, la ministre des outre-mer, Ericka Bareigts demande dans un communiqué "la levée des blocages". Elle annonce la tenue de réunions à Paris la semaine prochaine en présence des différents acteurs.Réactions immédiates en Guyane, où les transporteurs ont d'ores et déjà prévenu : ils ne se rendront pas à Paris. "Les négociations doivent se tenir en Guyane", disent-ils. Rodolphe Alexandre, président de la Collectivité territoriale (CTG), appelle à l'envoi de membres du gouvernement en Guyane.