Napoléon et l'esclavage : des documents rares seront exposés à La Villette

A gauche : portrait du Premier consul par Antoine Jean Gros en 1802. A droite, les deux textes de lois sur le rétablissement de l'esclavage en 1802

A l'occasion du bicentenaire de la mort de Napoléon, une grande exposition débute le 14 avril à la grande halle de La Villette, à Paris. Deux documents seront montrés pour la première fois : les exemplaires originaux des actes signés par Napoléon Bonaparte en 1802, pour rétablir l'esclavage. 

A l'occasion du bicentenaire de Napoléon Bonaparte, une grande exposition va lui être consacré à Paris-La Villette, du 14 avril au 19 septembre. De sa naissance à Ajaccio le 15 août 1769, à sa mort en exil sur l'île de Sainte-Hélène le 5 mai 1821, c'est toute la vie de Napoléon Bonaparte qui est ainsi racontée dans cette exposition. L'Histoire, avec ses aspects glorieux, mais aussi ses cotés sombres. Ainsi, le rétablissement de l'esclavage en 1802, décidé par Napoléon Bonaparte alors qu'il était Premier consul. Deux documents rares vont être exposés pour la première fois au public, lors de cette exposition : 

Le décret-loi du 20 mai 1802, qui maintient officiellement l’esclavage là où il n’avait pas été aboli (en Martinique, à Tobago, à l’ile Maurice, à La Réunion)

Le décret-loi du 20 mai 1802

L’arrêté consulaire du 16 juillet 1802, par lequel il rétablit l’esclavage en Guadeloupe, où il avait été aboli en 1794.

L’arrêté consulaire du 16 juillet 1802, par lequel il rétablit l’esclavage en Guadeloupe, où il avait été aboli en 1794.

"Intégrer cette histoire au récit national"

Pour Dominique Taffin, directrice de la Fondation pour la Mémoire de l'Esclavage, montrer ces deux documents au grand public lors de l'exposition Napoléon, est très important :

Il s'agit de reconnaitre une histoire et d'intégrer cette histoire, le rétablissement de l'esclavage. Ce n'est pas un point de détail de l'histoire française. Il était important que cette histoire soit pleinement abordée. Ces deux textes ont un sens très fort. Il s'agit d'intégrer cette histoire au récit national. 

Dominique Taffin, directrice de la FME

 

Regardez l'interview de Dominique Taffin :

 

La FME partenaire

La Fondation pour la mémoire de l’esclavage a apporté son concours à l’exposition de la Villette pour la séquence concernant le rétablissement de l’esclavage et la politique coloniale, et a mobilisé ses experts scientifiques et pédagogiques sur ces questions. La FME précise qu'elle disposera "d’une Carte Blanche le 11 mai prochain à la Villette, au cours de laquelle s’exprimeront des chercheurs, des artistes et des personnalités de l’Hexagone, des Outre-mer et de l’étranger".

Retrouvez en cliquant ici notre dossier consacré à l'esclavage.