Nike a retiré du marché un modèle de chaussure de sport arborant une ancienne version du drapeau des Etats-Unis, après des protestations du joueur de football américain Colin Kaepernick soulignant qu'elle était associée avec l'esclavage, a rapporté lundi le Wall Street Journal.
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En prévision de la fête nationale du 4 juillet, Nike avait présenté son Air Max 1 USA, frappée à l'arrière d'un dessin du drapeau américain de l'époque de la Révolution, connu sous le nom de "Betsy Ross". Mais l'équipementier a retiré son modèle après les objections de Kaepernick, ancien joueur de la Ligue nationale de football américain (NFL). En posant un genou à terre pendant l'hymne américain joué avant les rencontres de la NFL, il était devenu en 2016 la figure de proue d'un mouvement de protestation contre les violences policières visant les Noirs.
Le prix des quelques paires disponibles sur le site d'un revendeur en ligne a grimpé à 2.000 dollars après la publication de l'article, selon le journal.
Kaepernick et Nike
Le président américain Donald Trump était parti en guerre à l'automne 2017 contre Kaepernick et son mouvement qui gagnait d'autres sports. Nike avait fait sensation et suscité la controverse en 2018 en faisant du joueur la tête d'affiche d'une campagne de publicité qui a reçu un énorme écho.Le drapeau aux treize étoiles
Pour Kaepernick, le dessin du drapeau avec un cercle de treize 13 étoiles blanches évoque l'époque de l'esclavage, toujours légal aux Etats-Unis après l'indépendance. Des groupes suprémacistes blancs hostiles à la diversité se sont récemment appropriés cet emblème, explique le Wall Street Journal. Nike, qui avait envoyé ses chaussures aux détaillants, a demandé qu'elles lui soient retournées et a retiré le design de son site web, ajoute le quotidien.Nike a choisi de ne pas mettre en vente l'Air Max 1 Quick Strike Fourth of July car elle portait la vieille version du drapeau américain
- Porte-parole de Nike au Wall Street Journal.
Le prix des quelques paires disponibles sur le site d'un revendeur en ligne a grimpé à 2.000 dollars après la publication de l'article, selon le journal.