Depuis un an, le natif de Mamoudzou surfe sur la vague de ce nouveau style musical, mélange de rap et de rythmes africains, comme le coupé-décalé. De Mayotte à Epinal, itinéraire d'un jeune homme de 25 ans déterminé à conquérir la France.
Le destin d'Abdouahim Malihana, alias Nixo est lié à la musique. Quoi qu'il fasse, ses pas le ramènent à cette passion née il y a plus de 20 ans, dans les rues de Mamoudzou, à Mayotte. "Petit, j'écoutais les grands rappeurs en boucle, et je les imitais. À 15 ans, j'ai eu un groupe, puis j'ai chanté en solo", se souvient-il.
"A cette époque, je me suis remis en question. J'ai décidé de faire quelque chose de ma vie. Je n'étais pas diplômé. La musique était une porte de sortie", poursuit le Mahorais.
Ses paroles racontent sa jeunesse à Mayotte, sa vie loin de sa famille, ses galères du quotidien. "Mon vécu m'inspire, je chante comme je suis arrivé là, comment ça se passe ici. Au pays, les gens pensent que tout va bien parce qu'on habite dans l'Hexagone, mais ce n'est pas ça", glisse Nixo. Ses refrains sont en shimaoré, "pour que là-bas, on puisse me comprendre. Tout le monde ne comprend pas le Français. Je veux que mes sons rassemblent tout le monde".
Le clip de "Tar-P", tourné en partie à Mayotte :
Le dernier clip de Nixo :
Près de 150 000 vues sur internet pour son dernier clip "N'Golo Kanté", et plusieurs titres en préparation : Nixo "veut continuer sur sa lancée. Les gens commencent à accrocher". Après avoir fait la première partie du rappeur Kalash, d'autres concerts, notamment parmi la communauté mahoraise de métropole, sont en prévision.
Regardez le reportage de France Ô / Outre-mer 1ère :
La musique : une porte de sortie
En 2009, Nixo s'envole pour l'Hexagone. À Paris où vit sa sœur puis Epinal, il choisit de se consacrer à ses études et de "laisser un peu le son de côté". L'année 2013 marque un tournant dans la vie de Nixo. Condamné à 6 mois de prison ferme à Stuttgart en Allemagne, il prend conscience que la "seule chose qu'[il] sait faire, c'est de la musique". "Dans ma cellule, j'écoutais du rap allemand et américain. Avec deux autres détenus africains, on a enchaîné les textes, on les répétait en promenade", raconte-t-il."A cette époque, je me suis remis en question. J'ai décidé de faire quelque chose de ma vie. Je n'étais pas diplômé. La musique était une porte de sortie", poursuit le Mahorais.
"Je me retrouve dans l'Afro-Trap"
Après avoir purgé sa peine, Nixo sort un album de rap, "Perdu d'avance", dont les 500 exemplaires se vendent en un rien de temps. Il décide ensuite de surfer sur la vague l'Afro Trap, un mélange entre l'univers du rap (trap music) et des sonorités africaines (coupé-décalé). Un style popularisé ces derniers mois par MHD, jeune parisien qui cartonne sur internet. "L'Afro Trap est une musique vraiment dansante, qui met de l'ambiance. Je me retrouve dans ce style", confie Nixo.Ses paroles racontent sa jeunesse à Mayotte, sa vie loin de sa famille, ses galères du quotidien. "Mon vécu m'inspire, je chante comme je suis arrivé là, comment ça se passe ici. Au pays, les gens pensent que tout va bien parce qu'on habite dans l'Hexagone, mais ce n'est pas ça", glisse Nixo. Ses refrains sont en shimaoré, "pour que là-bas, on puisse me comprendre. Tout le monde ne comprend pas le Français. Je veux que mes sons rassemblent tout le monde".
Le clip de "Tar-P", tourné en partie à Mayotte :
Un acharné de travail
Sa réussite, Nixo la doit à son travail. "Ce n'était pas forcément le plus talentueux au départ, mais il a plus bossé que les autres. Aujourd'hui, il trouve son public et ses efforts commencent à payer", assure Maxime Manchon, son ancien producteur et réalisateur de ses clips. "Il est authentique, parle de son vécu. Son public le ressent. Contrairement à certains rappeurs, il amène de la couleur, c'est pour ça que ça paie aujourd'hui", ajoute-t-il.Le dernier clip de Nixo :
Près de 150 000 vues sur internet pour son dernier clip "N'Golo Kanté", et plusieurs titres en préparation : Nixo "veut continuer sur sa lancée. Les gens commencent à accrocher". Après avoir fait la première partie du rappeur Kalash, d'autres concerts, notamment parmi la communauté mahoraise de métropole, sont en prévision.
Regardez le reportage de France Ô / Outre-mer 1ère :