À des dizaines de milliers de kilomètres de leurs familles, les Calédoniens installés dans l'Hexagone se sont réunis à la Maison de la Nouvelle-Calédonie à Paris pour fêter Noël. Un rendez-vous dédié aux malades évasanés qui passent les fêtes loin de leurs proches.
Devant l'aquarium à l'entrée de la Maison de la Nouvelle-Calédonie, au cœur du 1er arrondissement de Paris, deux petites filles discutent en observant les "poissons Nemo" qui tourbillonnent dans l'eau. "Il est où le Père Noël ?", s'inquiète l'une. "Bah ! En Calédonie, il arrive !", lui répond l'autre sur le ton de l'évidence.
Effectivement, en voyant le grand sapin érigé sous la case de la MNC et les bonnets rouge qui se mélangent aux coiffes en feuilles tressées, difficile de croire que le Père Noël ne vient pas tout droit de Nouméa.
Évasan
Ce mercredi après-midi, ils sont une bonne soixantaine à avoir répondu à l’invitation de la MNC pour fêter Noël. Et "qu’importe si c’est le 1er ou le 25 décembre, l’important c’est de partager", rappelle Henri Whaap. Lui est arrivé de Toulouse, malgré les grèves, pour vivre ce moment de communion. Il vit depuis deux ans et demi dans le Sud-Ouest, en attendant une greffe du rein.
De quoi toucher Annette Poadja, l'épouse du sénateur de Nouvelle-Calédonie Gérard Poadja. "C'est un peu comme des cadeaux de Noël avant l'heure", dit-elle dans un rire ému. "C'est le peu que je peux faire, être présente et essayer de leur apporter un peu de joie et ça me comble de les voir heureux".