Nouvelle-Calédonie : Bernard Cazeneuve condamne les violences "avec la plus grande fermeté"

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve à l'Assemblée nationale, en octobre 2016.
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a condamné mercredi les violences qui ont eu lieu durant le week-end en Nouvelle-Calédonie "avec la plus grande fermeté", annonçant une réunion samedi place Beauvau avec les élus calédoniens. 
Six gendarmes ont été blessés, dont cinq par arme à feu, dimanche sur la commune du Mont-Dore (banlieue de Nouméa) lors d'affrontements consécutifs à la mort la veille d'un jeune homme dans un contrôle routier qui a mal tourné. La situation est restée tendue plusieurs jours aux abords de Nouméa, avec une circulation impossible sur la route provinciale qui longe la tribu de Saint-Louis d'où est originaire la victime. Les barrages ont été levés mardi.
        

"Hommage aux gendarmes"

Interrogé ce mercredi lors des questions au gouvernement par la députée UDI de Nouvelle-Calédonie Sonia Lagarde, Bernard Cazeneuve a rendu "hommage aux gendarmes qui sont intervenus de façon extrêmement courageuse, avec efficacité, samedi pour mettre hors d'état de nuire des malfaiteurs et ont fait l'objet de violence que je condamne avec la plus grande fermeté".
        
Le ministre a rappelé qu'une "mission de haut niveau" a été menée en Nouvelle-Calédonie sur la question de la sécurité. "Je réunirai l'ensemble des élus de Nouvelle-Calédonie samedi matin Place Beauvau pour leur rendre compte du contenu de cette mission et indiquer les dispositions que j'entends prendre en terme de moyens, d'organisation et d'effectifs pour faire face à la situation", a-t-il promis.
        

Comité des signataires de l'accord de Nouméa lundi

Le sujet devrait également être évoqué par le Premier ministre Manuel Valls, qui rencontrera les élus lundi lors d'un comité des signataires de l'accord de Nouméa, pour évoquer notamment l'avenir institutionnel de l'île. Par ailleurs, a-t-il insisté, "il est toujours possible de contester les conditions dans lesquelles les gendarmes interviennent, mais cela doit se faire devant la justice, dans le respect de la Justice et des décisions prises par elle".
        
La famille du jeune homme tué par les gendarmes a contesté mardi l'hypothèse de la légitime défense avancée par le parquet et entend porter plainte contre l'Etat.