Le référendum en Nouvelle-Calédonie s’est invité à la table du conseil des ministres. Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement a répondu à un journaliste de l’AFP sur la légitimité du scrutin alors que certains partis n’y prennent pas part, mais également sur la position du gouvernement concernant l’indépendance de l’archipel.
“Deux consultations ont déjà organisées en 2018 et 2020. En mai dernier plus d’un tiers des élus du congrès de Nouvelle-Calédonie ont demandé une nouvelle consultation et une date a été fixée au 12 décembre en concertation avec les autorités locales. Je veux rappeler que la démocratie s’en tien au calendrier et aux échéances fixées”, a répondu Gabriel Attal. Toujours selon le porte-parole du gouvernement, “seul le contexte sanitaire aurait pu repousser la date du référendum. La situation sanitaire s’améliore, et là encore en consultation avec les autorités locales nous avons décidé de maintenir la date du 12 décembre. Le ministre des Outre-mer se rendra sur place les prochains jours et le scrutin a été validé par le Conseil d’État.”
Critiques de l'opposition
Face aux critiques de l’opposition, le porte-parole répond que “le Président, lors de son déplacement en mai dernier en Nouvelle-Calédonie, il l’avait fait (pris position, ndlr) droit dans les yeux face aux militants loyalistes, partisans du non, comme devant les indépendantistes, partisans du oui. Encore une fois, ceux qui cherchent, à expliquer qu’il n’y a pas de positions, cherchent la polémique. Le gouvernement et le Président se sont déjà exprimés clairement, également à d’autres reprises. Nous connaissons les enjeux de ce scrutin pour l’avenir de l’île et l’ensemble du pays. Quel que soit le résultat du scrutin, le gouvernement est concentré sur la réussite du jour d’après.”
Hier, lors des questions au gouvernement à l’Assemblée Nationale, Michel Herbillon, député Les Républicains du Val-de-Marne, interpellait l’exécutif sur le référendum. “Ni vous ni le président n’avaient fait ne serait-ce qu'une seule fois fait entendre la voix de la France en défendant la Nouvelle-Calédonie française. Votre neutralité coupable est d’autant plus incompréhensible que la Nouvelle-Calédonie est un territoire stratégique” défendait l’élu.