"Je souhaite faire du dossier calédonien une priorité des premiers mois de mon mandat", a déclaré Valérie Pécresse lors d'un point-presse à l'issue de sa rencontre avec la secrétaire générale du Rassemblement-LR en Nouvelle-Calédonie, Virginie Ruffenach.
La candidate à l'élection présidentielle, fervente défenseuse d'une Calédonie française, avait accueilli avec enthousiasme la victoire du "Non" à l'indépendance lors du troisième et dernier référendum sur l'autodétermination du Caillou le 12 décembre dernier, malgré une abstention massive des indépendantistes.
Si les Français me font confiance et en tant que présidente de la République, je compte ouvrir, dès les élections législatives passées, en juillet, un cycle de 6 mois de discussions jusqu'en décembre avec les responsables politiques du territoire pour tracer la feuille de route calédonienne au sein de la République française.
Valérie Pécresse
Réforme du corps électoral
En plus de "redéfinir les contours du nouveau schéma institutionnel" et la "nouvelle répartition du pouvoir avec les provinces qui pourront chacune choisir des compétences à la carte", la candidate LR assure qu'"il faudra revoir" à cette occasion "la lancinante question du corps électoral calédonien" afin "de donner toute leur place à ceux qui construisent le territoire depuis parfois des années sans avoir pour autant le droit de vote".
Pour avoir le droit de voter aux élections provinciales et référendaires, sont requises des durées minimum de résidence continue en Nouvelle-Calédonie, à compter des années 1998 ou 1994, ou le fait d'y être né.
Virginie Ruffenach s'est félicitée que la candidate veuille "véritablement rouvrir ce corps électoral de manière à ce que ceux qui construisent et qui vivent en Nouvelle-Calédonie soient citoyens et intégrés à la société calédonienne". De plus, "ce sera une discussion qu'elle veut mener dans les 6 mois à venir, et non pas en 2023, comme nous le propose le gouvernement actuel", précise-t-elle.
"Emmanuel Macron a fait parfois des chèques, notamment pour la crise sanitaire, pour éviter de traiter le problème calédonien au fond et en fait il s'est désintéressé de ce processus pourtant exemplaire", a ajouté Mme Ruffenach.