Le Sénat coutumier kanak de la Nouvelle-Calédonie a exprimé le souhait qu'Emmanuel Macron, qualifie de "crime contre l'humanité" la colonisation du Caillou. Le chef de l'Etat avait utilisé cette formule, lors de la campagne présidentielle, pour parler de la colonisation.
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Les membres du Sénat coutumier kanak de Nouvelle-Calédonie souhaitent que lors de sa visite, prévue du 2 au 5 mai, Emmanuel Macron qualifie de "crime contre l'humanité" la violence de la colonisation de l'archipel, ont-ils déclaré mercredi.
"En ce qui concerne la période la plus violente de la colonisation, entre 1853 et 1925, on peut parler de crime contre l'humanité. Est-ce que Monsieur Macron va faire une déclaration dans ce sens? Ce serait un bon signal", a déclaré devant la presse une délégation de sénateurs, représentant le pouvoir traditionnel autochtone.
Lors de sa campagne en 2017, le candidat Macron avait qualifié la colonisation de "crime contre l'humanité et de vraie barbarie" durant un voyage en Algérie.
"Il faut un nouveau départ et comme le dit le préambule de l'accord de Nouméa, il convient de restituer au peuple kanak son identité confisquée, ce qui équivaut pour lui à une reconnaissance de sa souveraineté, préalable à la fondation d'une nouvelle souveraineté, partagée dans un destin commun", a déclaré Julien, Boanemoi, vice-président du Sénat.
Selon les sénateurs, désignés par les aires coutumières, l'accord de Nouméa "a ouvert le chemin de la reconnaissance de la civilisation autochtone kanak (...) mais cette initiative n'a pas été concrétisée par les institutions républicaines calédoniennes et par l'Etat".
L'accord de Nouméa, qui a instauré un processus de décolonisation par étapes avant un référendum sur l'indépendance, organisé le 4 novembre 2018, a été signé le 5 mai 1998.
Le même jour dix ans auparavant, l'assaut sanglant de la grotte d'Ouvéa avait fait 21 morts, deux militaires et 19 Kanak, et marquait le paroxysme des violences qui depuis plusieurs années opposaient loyalistes caldoches et indépendantistes kanak. Les accords de Matignon en juin 1988 avaient permis la réconciliation des communautés.
La visite présidentielle interviendra aussi lors du 29e anniversaire de l'assassinat du leader kanak Jean-Marie Tjibaou, le 4 mai 1989 à Ouvéa par un indépendantiste radical.
"En ce qui concerne la période la plus violente de la colonisation, entre 1853 et 1925, on peut parler de crime contre l'humanité. Est-ce que Monsieur Macron va faire une déclaration dans ce sens? Ce serait un bon signal", a déclaré devant la presse une délégation de sénateurs, représentant le pouvoir traditionnel autochtone.
Lors de sa campagne en 2017, le candidat Macron avait qualifié la colonisation de "crime contre l'humanité et de vraie barbarie" durant un voyage en Algérie.
Reconnaitre la légitimité des chefferies kanak
Les sénateurs kanak souhaitent également que le président "reconnaisse la légitimité des chefferies kanak" que la France a, selon eux, confisquée en prenant possession de l'archipel en 1853."Il faut un nouveau départ et comme le dit le préambule de l'accord de Nouméa, il convient de restituer au peuple kanak son identité confisquée, ce qui équivaut pour lui à une reconnaissance de sa souveraineté, préalable à la fondation d'une nouvelle souveraineté, partagée dans un destin commun", a déclaré Julien, Boanemoi, vice-président du Sénat.
Selon les sénateurs, désignés par les aires coutumières, l'accord de Nouméa "a ouvert le chemin de la reconnaissance de la civilisation autochtone kanak (...) mais cette initiative n'a pas été concrétisée par les institutions républicaines calédoniennes et par l'Etat".
Une visite qui intervient à l'occasion de nombreux anniversaires sur le Caillou
La visite d'Emmanuel Macron, "qui aura une dimension mémorielle forte" aux dires de proches du dossier, intervient à l'occasion de nombreux anniversaires en Nouvelle-Calédonie.L'accord de Nouméa, qui a instauré un processus de décolonisation par étapes avant un référendum sur l'indépendance, organisé le 4 novembre 2018, a été signé le 5 mai 1998.
Le même jour dix ans auparavant, l'assaut sanglant de la grotte d'Ouvéa avait fait 21 morts, deux militaires et 19 Kanak, et marquait le paroxysme des violences qui depuis plusieurs années opposaient loyalistes caldoches et indépendantistes kanak. Les accords de Matignon en juin 1988 avaient permis la réconciliation des communautés.
Premier chef de l'Etat à Ouvéa
Premier chef de l'Etat à se rendre dans cette "île meurtrie", Emmanuel Macron devrait être à Ouvéa le 5 mai où la population organisera de nombreuses manifestations mémorielles et festives. En début de semaine, des habitants ont cependant exprimé leur opposition à sa venue.La visite présidentielle interviendra aussi lors du 29e anniversaire de l'assassinat du leader kanak Jean-Marie Tjibaou, le 4 mai 1989 à Ouvéa par un indépendantiste radical.