Nouvelle-Calédonie : le sens d’une poignée de main

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Il y a 30 ans, le 26 juin 1988, Jacques Lafleur et Jean-Marie Tjibaou  signaient les accords de Matignon. Leur poignée de main, devenue célèbre, marquait la fin des événements des années 80 en Nouvelle-Calédonie. Quel sens peut-on lui donner aujourd’hui ?
Le 26 juin 1988, l’indépendantiste Jean-Marie Tjibaou et l’anti-indépendantiste Jacques Lafleur se serrent la main. La photo fait le tour du monde. Elle symbolise la fin des violences. Les deux hommes avaient accepté d’aller négocier à Paris, après le drame d’Ouvéa. Le 22 avril 1988, des militants du FLNKS y attaquent la gendarmerie. Quatre gendarmes sont tués, 27 sont pris en otage. L’assaut donné pour les libérer provoque la mort de 19 indépendantistes et de deux militaires. Un choc. La violence est une impasse. Les deux leaders politiques en prennent conscience.
 

Se reconnaître comme partenaires

Leur poignée de main a mis fin à la guerre civile en Nouvelle-Calédonie. Elle a permis trente ans de paix, trente ans de dialogue entre les adversaires d’hier. Ceux qui ont vécu cette réconciliation et que nous avons interrogés mesurent le chemin parcouru. Pour eux, la poignée de main signifie avant tout une reconnaissance réciproque, préalable à toute discussion.
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Poursuivre le dialogue

Pour d’autres témoins de cette époque, la poignée de main constitue une leçon politique pour l’avenir, elle doit encourager le dialogue entre indépendantistes et anti-indépendantistes, quoi qu’il arrive. Pour certains, c’est même une leçon de vie : au-delà des différences, elle montre la voie de la fraternité.
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