Trois communes de Nouvelle-Calédonie ont décidé d'adopter le "modèle islandais" pour lutter contre les addictions à l'alcool, au tabac ou à la drogue chez les adolescents. La méthode a porté ses fruits en Islande, au Chili et dans des villes de vingt-huit pays à travers le monde.
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Il a été expérimenté pour la première fois en Islande en 1997. Le "modèle islandais" a été présenté en Nouvelle-Calédonie l'an dernier, sous l'impulsion de la Fédération des industries de Nouvelle-Calédonie (FINC).
Dans le cadre d'une réflexion sur la santé et l'alimentation, l'organisation avait invité Harvey Milkman, professeur émérite du département de psychologie de l'université de Denver (Colorado), cheville ouvrière du programme Youth in Europe.
avec vos parents?"
En Nouvelle-Calédonie, les villes-pilotes de Dumbéa, du Mont-Dore et de Koné en sont à cette phase. Elles viennent de réceptionner les résultats des enquêtes, en compagnie d'Harvey Milkman. Ce dernier est en mission du 10 au 20 juillet.
L'enquête dans les communes calédoniennes a aussi montré qu'une fille sur cinq de 15 et 16 ans fume quotidiennement et qu'avant 13 ans, 40% des adolescents ont déjà bu de l'alcool et 9% fumé du cannabis.
"Ici, 15 à 20% des jeunes disent avoir des activités extra-scolaires. En Islande, ils sont 99%", a-t-il indiqué alors que dans ce pays nordique, les familles bénéficient d'une allocation dédiée à ces frais.
Des villes de 28 pays différents et le Chili à l'échelle nationale ont adopté les recommandations d'Harvey Milkman. Le professeur américain a insisté sur l'impérative implication de tous les acteurs pour des résultats significatifs, comme ceux observés en Islande.
La Nouvelle-Calédonie, où environ 30% de la population a moins de 25 ans, est confrontée à une hausse constante de la part des mineurs dans les faits de délinquance (25%), commis le plus souvent sous l'emprise de l'alcool ou du cannabis.
Dans le cadre d'une réflexion sur la santé et l'alimentation, l'organisation avait invité Harvey Milkman, professeur émérite du département de psychologie de l'université de Denver (Colorado), cheville ouvrière du programme Youth in Europe.
Première étape : un questionnaire anonyme
Sa clé de voûte consiste en premier lieu à soumettre aux collégiens et lycéens un questionnaire anonyme sur leur environnement social et leurs habitudes de consommation : "Avez-vous déjà été ivre? Avez-vous déjà essayé de fumer? Combien de temps passez-vousavec vos parents?"
En Nouvelle-Calédonie, les villes-pilotes de Dumbéa, du Mont-Dore et de Koné en sont à cette phase. Elles viennent de réceptionner les résultats des enquêtes, en compagnie d'Harvey Milkman. Ce dernier est en mission du 10 au 20 juillet.
Alcool, tabac, cannabis : les addictions recensées chez les Calédoniens
"On observe des données assez similaires à celle de l'Islande il y a 20 ans, avec environ 20% des adolescents qui déclarent avoir été ivres au cours du mois. Aujourd'hui, en Islande, le taux a chuté à 7%", a déclaré à la presse le professeur américain.L'enquête dans les communes calédoniennes a aussi montré qu'une fille sur cinq de 15 et 16 ans fume quotidiennement et qu'avant 13 ans, 40% des adolescents ont déjà bu de l'alcool et 9% fumé du cannabis.
Les préconisations du professeur Milkman
Couvre-feu à 22 heures pour les 13-16 ans, sport à volonté, plus de temps et d'activités partagés avec les parents, prévention et mobilisation de tous les acteurs sont les piliers de l'expérience islandaise prônée par le professeur Milkman."Ici, 15 à 20% des jeunes disent avoir des activités extra-scolaires. En Islande, ils sont 99%", a-t-il indiqué alors que dans ce pays nordique, les familles bénéficient d'une allocation dédiée à ces frais.
Des villes de 28 pays différents et le Chili à l'échelle nationale ont adopté les recommandations d'Harvey Milkman. Le professeur américain a insisté sur l'impérative implication de tous les acteurs pour des résultats significatifs, comme ceux observés en Islande.
La Nouvelle-Calédonie, où environ 30% de la population a moins de 25 ans, est confrontée à une hausse constante de la part des mineurs dans les faits de délinquance (25%), commis le plus souvent sous l'emprise de l'alcool ou du cannabis.