L'un des deux derniers fugitifs recherchés dans le cadre de violences perpétrées contre les forces de l'ordre en Nouvelle-Calédonie entre fin octobre et janvier s'est rendu, a indiqué lundi le parquet de Nouméa.
"Pascal Gnibekan (...) activement recherché pour des tentatives de meurtre et d'assassinat en bande organisée, s'est constitué prisonnier mardi 6 juin", a déclaré dans un communiqué le procureur de la République Alexis Bouroz, précisant que l'homme avait été placé en détention.
Il a ajouté que cette reddition résultait "des nombreuses interventions de la gendarmerie au sein de la tribu de Saint-Louis (théâtre des troubles en banlieue de Nouméa, ndlr) et des efforts déployés auprès de sa famille par la mairie du Mont-Dore et les autorités coutumières". Alors qu'en tout trois hommes considérés comme "dangereux" étaient recherchés dans le cadre de ces enquêtes, un seul est désormais encore en cavale après l'arrestation en avril d'un premier fugitif.
Quatre-vingt quatre placements en garde à vue, dix-huit personnes incarcérées
Alexis Bouroz a également indiqué que le bilan des enquêtes diligentées s'établissait à ce jour "à 84 placements en garde à vue, 18 personnes incarcérées et 17 autres placées sous contrôle judiciaire". Les violences à Saint-Louis, communauté kanak de 1.400 habitants, avaient débuté après que William Decoiré, un évadé de prison de 23 ans, a été tué par un gendarme le 29 octobre 2016 alors qu'il fonçait sur un autre gendarme au volant d'une camionnette, lors d'un contrôle qui a dégénéré.
Jusqu'à fin janvier, de graves troubles perpétrés par des jeunes cherchant vengeance se sont produit sporadiquement sur la route qui longe la tribu: jets de pierre, tirs sur les gendarmes et les automobilistes, entrave à la circulation, agressions.
Des incidents ont également eu lieu à Bangou, à environ 30 km au nord de Nouméa. Une quinzaine de gendarmes et un automobiliste ont été blessés lors de ces heurts.