Louis Mapou, président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie : "Nous sommes rentrés dans un entonnoir qui va comporter beaucoup de turbulences"

Louis Mapou, président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, invité du JT du 18 février 2024 ©nouvellecaledonie
Yaté, nickel, avenir institutionnel ou encore réforme du Ruamm : ce sont les sujets évoqués ce dimanche par Louis Mapou, le président du gouvernement. Il était l’invité du JT du 18 février avec Thérèse Waïa.

Invité du journal télévisé du dimanche 18 février, Louis Mapou, le président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, a fait le point sur les dossiers du moment. Le nickel bien sûr, mais aussi l'avenir institutionnel du pays alors que Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer est attendu ce mardi 20 février. 

Le drame de Yaté

C’est le drame de Yaté que Louis Mapou a tout d’abord évoqué. Le président du gouvernement, lui-même originaire de la commune, a appelé à l’apaisement suite à l’enchaînement de violences qui a coûté la vie à deux hommes et blessé quatre autre personnes. 

L’avenir de l’usine du Nord

Il a également évoqué les sujets économiques avec la mise en sommeil de l’usine du Nord et l’attente d’un repreneur, quelle que soit sa nationalité, y compris chinoise, a-t-il précisé.
Les institutions qui s’intéressent aussi aux autres usines, celles de la SLN et de Prony Resources. La cellule de suivi et d’accompagnement des entreprises et des salariés impactés par les difficultés dans la filière nickel s’est réunie pour la première fois le 13 février dernier. 

Le pacte nickel

Plus largement, il va falloir rediscuter du cadre du pacte nickel puisque les opérateurs ne sont pas au rendez-vous. "Il faut qu’on attende que les choses se décantent un peu", estime Louis Mapou, qui a proposé de repousser une éventuelle signature à fin mars. 

Des discussions parasitées

La crise du secteur nickel va "télescoper fortement les discussions sur l’avenir". Et la loi constitutionnelle concernant le corps électoral, examinée à compter du mois de mars, va également interférer dans les discussions en cours. 
"Nous sommes rentrés dans un entonnoir qui va comporter beaucoup de turbulences, inévitablement pour l’avenir. Ça va être compliqué pour tout le monde", souligne Louis Mapou.  

Le corps électoral

Pour Louis Mapou, si l’État passe le dégel du corps électoral provincial via la loi constitutionnelle, et que les élections provinciales se tiennent sur cette base, "il n’y aura aucune perspective pour l’avenir puisqu’on sera toujours sur un statu quo institutionnel".
"Nous sommes rentrés dans un rapport de force avec l’État et les non-indépendantistes" estime Louis Mapou à la veille de la 6ème visite de Gérald Darmanin en l’espace de 15 mois.

Le congrès du FLNKS

Le congrès du FLNKS doit bientôt se tenir. L’occasion de faire le point sur la trajectoire commune mais aussi les divergences de positions entre les composantes. "Mais il n’y a pas de raison qu’on ne se retrouve pas pour avoir une démarche commune vis à vis des non-indépendantistes et de l’État".

Réforme fiscale et plan de relance

Le président du gouvernement se réjouit de l’adoption du budget primitif de la Nouvelle-Calédonie. Selon lui, le pays est "sur une bonne pente" même si "on est loin de l’aboutissement des réformes que nous souhaitions". 

Réforme du Ruamm 

Si pose la question de l’avenir du Ruamm puisque le Congrès doit examiner, dans les deux prochaines semaines et en deuxième lecture, le texte qui permettra la réforme du régime.
Le Congrès qui se penchera aussi prochainement sur la réforme des retraites.