Les océans et l'Amazonie au cœur du discours d’Emmanuel Macron avant l’ouverture du G7

Emmanuel Macron lors de son allocution en amont du sommet du G7, le 24 août à Biarritz.
Le chef de l’État a prononcé une allocution avant l’ouverture du sommet du G7 samedi à Biarritz, et consacré la moitié de son discours au climat, à la protection des océans et à l’Amazonie.
« Notre monde est à un moment de bascule », a affirmé le président français Emmanuel Macron à l’issue de son discours prononcé, samedi 24 août, avant l’ouverture du sommet du G7 à Biarritz.

Dans cette allocution, qui aura duré exactement dix minutes, le chef de l’État a détaillé les grands enjeux qui occuperont les sept puissances du G7 durant le week-end.
Sécurité internationale, économie mondiale, mais aussi lutte contre les inégalités – thème choisi par Emmanuel Macron pour l’édition 2019 du sommet international du G7 –, le président de la République a passé en revue les sujets qu’il abordera à Biarritz avec ses homologues américain, canadien, britannique, allemand, italien et japonais, consacrant la deuxième partie de son discours aux problématiques environnementales.
   

"Nous sommes Amazoniens"

« Au cœur de ce G7, pour lutter contre les inégalités, il y aura le sujet du climat, de la biodiversité », a annoncé Emmanuel Macron, déclarant vouloir s'engager en dépit des "désaccords entre certains pays", "en particulier avec les États-Unis".
« J’ai voulu que ce G7 soit utile et donc, nous devons répondre à l’appel de l’océan et à l’appel de la forêt qui brûle en Amazonie » a-t-il lancé alors que la forêt amazonienne est en proie aux flammes depuis plusieurs semaines.
 

« L’Amazonie, c‘est notre bien commun. La France est peut-être plus concernée autour de cette table puisque nous sommes Amazoniens, la Guyane est en Amazonie. »


Sur ce dossier brûlant, un simple appel ne suffira pas, a précisé Emmanuel Macron. Ce dernier souhaite une mobilisation de toutes les puissances présentes avec les pays de l’Amazonie, pour lutter contre les feux qui dévastent le « poumon de la planète ».
« Il faudra ensuite investir dans la reforestation », a déclaré le président français qui a ajouté vouloir permettre aux peuples autochtones, aux ONG et aux habitants de développer les bonnes activités, « pour préserver cette forêt dont nous avons besoin, parce qu’elle est un trésor pour notre climat grâce à l’oxygène qu’elle émet, et grâce au carbone qu’elle capture. »
 

Agir pour l’océan

Si Emmanuel Macron a dit vouloir répondre à l’appel de la forêt, l’océan n’est pas en reste. « Nous allons agir pour l’océan de manière très solennelle » a lancé le président en introduction de son discours sur le climat.
Il a notamment déclaré vouloir s’attaquer à la réduction de la vitesse des transports maritimes, « un des moyens les plus efficaces pour réduire les émissions », selon lui. Pour cela, les puissances du G7 s’engageront avec les transporteurs maritimes, eux-mêmes, mais aussi avec les producteurs de textile.
 

« 30% des déchets dans l’océan viennent de l’industrie textile, 8% des émissions de CO² dans le monde viennent de l’industrie textile. C’est plus que l’ensemble des vols internationaux et les transports maritimes. »


« Notre monde est à un moment de bascule » a conclu le chef de l’État - qui assurera cette année la présidence du G7 - avant de se prémunir de possibles échec, tant dans les discussions que dans les futures actions engagées. « Nous ne réussirons sans doute pas sur tout, et ne m’en voulez pas si parfois nous n’y arrivons pas. La France doit faire le maximum mais nous ne pouvons pas tout, tout seul. »