Une réunion à huit clos dans un immeuble des beaux quartiers, à deux pas des Champs-Elysées. Le Conseil d’Administration de VALE Nouvelle-Calédonie (VNC) aura duré près de trois heures. Trois des administrateurs se trouvaient à Toronto, Londres et Rio, en visioconférence avec Paris. Antonin Beurrier, le président du Conseil d’Administration, est souriant et détendu à la fin de la réunion. Il déclare :
L’usine du Sud ne va pas fermer, je suis optimiste, nous avons un budget pour 2020 et un investissement de plus de 120 millions de dollars, la nouvelle stratégie pour un produit intermédiaire de nickel-cobalt a été votée à l’unanimité des membres du Conseil. Nous avons le soutien de notre actionnaire. Les suppressions de postes seront limitées, autour d’une centaine, et nous feront tout pour diminuer ce chiffre (140 ndlr). Vale NC sera une entreprise sans dette et prête à affronter l’avenir Antonin Beurrier, Président du Conseil d'Administration de VNC
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Reportage : Alain Jeannin et Jean-Yves Pautrat. Montage : Dominique Lagnaux
La dernière nouvelle n’est pas la moins importante, un repreneur pourrait être annoncé lors du prochain Conseil d’Administration de la compagnie brésilienne, fin mars à Rio. Visiblement, l’essor de la demande pour le nouveau produit de VNC, à base de nickel et de cobalt, a séduit plusieurs industriels internationaux spécialisés dans la production des batteries électriques. "Cela fait sens, Vale se donne toutes les chances de trouver un partenaire ou acquéreur sans casser l’outil industriel calédonien" , estime Jean-François Lambert, expert en investissement dans les matières premières et économiste du cercle Cyclope. Vale Nouvelle-Calédonie est soutenu par le vent porteur de la transition environnementale mais aussi par les nouvelle normes éthiques que devraient prochainement adopter l'Union européenne et la Bourse des métaux de Londres.