Le bilan des victimes provoquées par l'ouragan Matthew a dépassé les 1000, ce dimanche. Le pays doit maintenant faire face à la menace d'une épidémie de choléra.
Le nombre de personnes tuées en Haïti par l'ouragan Matthew a dépassé la barre des 1.000 dimanche, selon une compilation établie par l’agence de presse Reuters à partir de données recueillies auprès de responsables locaux.
L'ouragan, le plus violent des Caraïbes en près de 10 ans, a frappé Haïti mardi, avec des vents soufflant à 230 kilomètres par heure et des pluies torrentielles. Aux Etats-Unis, Matthew, rétrogradé en cyclone post-tropical dimanche, a tué 17 personnes et laissé plus de deux millions de foyers et d'entreprises sans courant électrique.
Selon des experts, le choléra a été introduit en Haïti par des Casques bleus népalais de la Minustah, la mission locale des Nations unies
censée stabiliser cette nation autrefois surnommée "la Perle des Antilles". Mi-août, près de six ans après le début de l'épidémie, l'ONU a pour la première fois reconnu avoir une "responsabilité morale" envers les victimes du choléra en Haïti et leurs familles, annonçant qu'elle allait leur accorder une "aide matérielle" directe. Depuis octobre 2010, le choléra a fait près de 10.000 morts en Haïti et, avec toujours plus de 500 cas chaque semaine, le pays fait face à la pire épidémie de l'histoire récente à l'échelle mondiale.
A l'intérieur et à l'extérieur des salles de soins, les malades et les visiteurs sont invités à se désinfecter les mains autant que possible. Des produits antiseptiques, contenus dans des bouteilles de soda réutilisées, sont à disposition. Les malades du choléra doivent, eux, emprunter une porte d'accès à part. "Nous attendons des renforts de personnel et davantage de matériel, dont des poches à perfusion, des médicaments et des produits de désinfection", explique M. Desravines.
L'ouragan, le plus violent des Caraïbes en près de 10 ans, a frappé Haïti mardi, avec des vents soufflant à 230 kilomètres par heure et des pluies torrentielles. Aux Etats-Unis, Matthew, rétrogradé en cyclone post-tropical dimanche, a tué 17 personnes et laissé plus de deux millions de foyers et d'entreprises sans courant électrique.
Un permier décès dû au choléra
Une semaine après avoir été frappé par l'ouragan Matthew, Haïti est confronté à une autre menace potentiellement catastrophique: le choléra, qui pourrait alourdir grandement le bilan des victimes. A Port-Salut, une ville qui a été dévastée dans la péninsule méridionale la plus touchée, les craintes sont vives. Son unique hôpital a enregistré dimanche son premier décès dû au choléra, un homme d'âge non précisé. Neuf autres patients y sont actuellement soignés pour cette maladie qui se transmet par l'eau contaminée.Selon des experts, le choléra a été introduit en Haïti par des Casques bleus népalais de la Minustah, la mission locale des Nations unies
censée stabiliser cette nation autrefois surnommée "la Perle des Antilles". Mi-août, près de six ans après le début de l'épidémie, l'ONU a pour la première fois reconnu avoir une "responsabilité morale" envers les victimes du choléra en Haïti et leurs familles, annonçant qu'elle allait leur accorder une "aide matérielle" directe. Depuis octobre 2010, le choléra a fait près de 10.000 morts en Haïti et, avec toujours plus de 500 cas chaque semaine, le pays fait face à la pire épidémie de l'histoire récente à l'échelle mondiale.
Des blessures causées par des chutes d'arbres
Cette maladie fait courir un "danger mortel" à la ville et ses environs, assure le docteur Stevenson Desravines, directeur de l'hôpital de Port-Salut, déplorant ne pas disposer des ressources matérielles et humaines nécessaires pour faire face à la crise. "Depuis l'ouragan, nous recevons une centaine de patients chaque jour, dont 85% présentent des blessures provoquées par la tempête", dit-il. Il s'agit souvent de fractures ou autres blessures causées par des chutes d'arbres ou de toits. L'établissement dirigé par le docteur Desravines emploie 55 personnes, dont un tiers de Cubains envoyés par La Havane en vertu d'un ancien accord de coopération.A l'intérieur et à l'extérieur des salles de soins, les malades et les visiteurs sont invités à se désinfecter les mains autant que possible. Des produits antiseptiques, contenus dans des bouteilles de soda réutilisées, sont à disposition. Les malades du choléra doivent, eux, emprunter une porte d'accès à part. "Nous attendons des renforts de personnel et davantage de matériel, dont des poches à perfusion, des médicaments et des produits de désinfection", explique M. Desravines.