Présidentielle 2022 - Fabien Roussel : "à chacun des territoires d’Outre-mer de pouvoir organiser son propre commerce avec les pays qui l’entourent"

Fabien Roussel, candidat du Parti communiste pour l’élection présidentielle est l’invité de l’émission politique Outre-mer 2022, présenté par Valérie Filain et Thierry Belmont. Interpellé par cinq jeunes ultramarins sur des problématiques concrètes, le candidat communiste a égrené ses propositions.

Cinq jeunes issus de territoires ultramarins différents pour cinq questions différentes. L’occasion pour Fabien Roussel de présenter ses mesures pour répondre aux divers problèmes gangrénant l’Outre-mer.

Faire ses études

Amélia a 26 ans, elle est de Nouvelle-Calédonie, mais en 2018, elle est partie faire ses études à Bordeaux, où elle a rencontré de nombreuses difficultés, « j’ai eu un gros problème pour avoir un logement, car ma caution a été refusée parce qu’en franc et non en euro, comment résoudre ses problèmes d’accès au logement ? »

« Par l’instauration d’un revenu étudiant mensuel d’autonomie de 850 euros par mois pouvant aller, en fonction de la situation, jusqu’à 1 000 euros. Il faudra construire 20 000 logements étudiants », détaille le candidat communiste.

Développer l’économie ultramarine

L’économie est une question importante pour les jeunes ultramarins, en témoignage les questions de deux jeunes. Axel Loupeda, designer guyanais possédant son entreprise a demandé au candidat, « comment accompagner ses filières (économiques) dans leur développement, qu’elles soient traditionnelles ou innovantes ? » Myriah, guadeloupéenne installé dans l’Hexagone, a elle, demandée, « comment favoriser l’intégration des territoires ultramarins dans leurs bassins régionaux ? »

Deux questions pour deux réponses de la part de Fabien Roussel. Pour la première question, ce dernier rétorque qu’il faut donner les moyens et pour cela, il donne trois exemples : « Baisse des factures énergétiques, baisser le coût des assurances, prêts bonifiés, des prêts à taux négatifs, notamment pour commencer, (…) (pour cela) Nationaliser la Société Générale et la BNP, comme ça c’est l’Etat qui décidera pour prêter aux petites entreprises. » Quant à la question de Myriah, la réponse du candidat est simple : « Je souhaite proposer à chacune de ces régions (ultramarines) de pouvoir organiser son propre commerce avec les pays qui l’entourent. Organisons ces coopérations. »

La justice

Louis Laï-Kane-Cheong, 26 ans, avocat à La Réunion, a interpellé Fabien Roussel sur le manque de moyens criants de la justice dans les Outre-mer. Un manque de moyens qui touche toute la France selon le candidat.

Les territoires d’OM doivent avoir le même nombre de magistrats pour 1000 habitants que dans l’Hexagone, plus largement, je lancerai un plan pour mettre le nombre de magistrats au niveau de la moyenne européenne. C’est une mesure de justice et d’égalité.

Fabien Roussel

L’égalité femme-homme

Enora Chaigne, 25 ans vivant à Saint-Pierre et Miquelon a demandé au candidat son programme pour l’égalité femme-homme et pour lutter contre les violences conjugales.

« Je vais investir 1 milliard d’euros pour lutter contre les violences conjugales. Ce n’est pas à la femme de quitter son logement mais à l’auteur présumé des violences et il doit être écarté. Il y aura 30 000 policiers de plus, notamment pour qu’il y est des personnels formés dans les commissariats. De plus, il y aura une politique de prévention qui commence dès l’école, l’égalité des sexes et des genres, il faut remettre des moyens humains à l’école. Et je suis contre la prostitution, je suis abolitionniste », a répondu le candidat.

De nombreux sujets

Au-delà des questions des jeunes ultramarins, de nombreux points ont été abordés, notamment la continuité territoriale ou le statut des territoires ultramarins : « je regrette que le président ait maintenu le référendum en Nouvelle-Calédonie. Je serai prêt à engager un nouveau référendum et je respecterai le choix des populations. (…) Je suis prêt à parler de tout, je suis ouvert à discuter de tout et à avancer, mais quand il y a le feu sur une île et que la question c’est celle de la vie chère et de remplir le frigo, parler d’autonomie, ça ne le remplit pas, ce n’était pas le moment d’en parler » explique le candidat communiste, avant d’ajouter, « je prends l’engagement que dans chacune de ces régions, les acteurs politiques, économiques et de la société civile se réuniront, décideront ensemble des moyens, des besoins, des priorités et des objectifs qu’ils se fixent et c’est à la République de répondre à ces besoins. »