Des professionnels du tourisme interpellent le gouvernement sur "la nécessité urgente de mettre en place un calendrier de reprise de l'activité sur les territoires d'outre-mer", sous peine de "perdre la saison d'été".
"Les déplacements de loisirs vers les Outre-mer restent bloqués par une mesure de motifs impérieux, rendant impossibles les voyages de loisirs sur ces destinations, tandis que parallèlement les Français de la métropole, premier marché émetteur, peuvent voyager à nouveau dans l'Hexagone et dans l'Union européenne", déplorent le voyagiste Exotimes, l'agence Karukéra Tours, Hertz Antilles ainsi que plusieurs hôtels dans un communiqué transmis à l'AFP.
Dans l'attente d'un "plan précis"
Ces acteurs du tourisme ne réclament pas forcément "le même calendrier qu'en métropole", mais "juste un planning, un plan précis", a expliqué à l'AFP Gilbert Cisneros, président d'Exotimes qui, en 2019, a emmené plus de la moitié de ses 107.000 clients dans les Antilles françaises et à la Réunion.
"Depuis les annonces du président de la République, toutes les réservations se font en direction de la métropole et de l'Europe. Sans calendrier pour les Outre-mer, on va passer à côté de la saison de juillet et août", a-t-il ajouté.
La cible vaccinale a été largement étendue dans plusieurs territoires d'Outre-mer, passant à 18 ans dans une grande partie d'entre eux (en Guadeloupe, en Martinique, en Guyane, à Saint-Barthélémy, à Saint-Martin, ainsi qu'à Wallis-et-Futuna, et Saint-Pierre-et-Miquelon) et même à 16 ans à Mayotte, le département le plus jeune de France.
Dans ces territoires, où le tourisme représente une part conséquente de l'économie, la mise en place d'une quarantaine de sept jours obligatoire à l'arrivée et la limitation des déplacements aux seuls motifs impérieux depuis la fin janvier ont conduit à l'arrêt des flux touristiques.
Seule la Polynésie française a rouvert ses frontières aux visiteurs américains vaccinés depuis le 1er mai mais ne reçoit toujours pas de touristes français.