La Papouasie-Nouvelle-Guinée a fait machine arrière après avoir annoncé sa demande à Pékin de refinancer l'intégralité de sa dette publique. Son Premier ministre, James Marape, a assuré que cette information était "fausse" et avait été diffusée sans son accord.
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C'est dans un communiqué, diffusé mardi 6 août par son cabinet, que le chef du gouvernement avait annoncé, à la surprise générale, qu'il avait demandé à la Chine son aide pour le refinancement d'une dette publique de 27 milliards de kinas (7,1 milliards d'euros), à l'occasion d'une réunion à Port Moresby avec l'ambassadeur de Chine.
Ce même cabinet a finalement rebroussé chemin le lendemain, diffusant un nouveau communiqué affirmant qu’il était « faux » de dire que James Marape « misait tout sur la Chine » pour régler le problème de la dette papouasienne.
Ce dernier a expliqué que la Papouasie avait essentiellement discuté de questions commerciales avec la Chine, tout en examinant la question de la dette avec "des partenaires non traditionnels", qu'il n'a pas nommés.
"Nous discutons avec nombre de nos partenaires bilatéraux pour obtenir des concessions financières à bas coût afin de mieux respirer", a-t-il ajouté dans le communiqué. "Cela inclut nos discussions avec la Banque mondiale, la Banque de développement asiatique et certains autres partenaires non traditionnels."
Arrivé au pouvoir il y a moins de trois mois pour succéder à Peter O'Neill, James Marape a dit qu'il voulait "refinancer des prêts mauvais et chers contractés par le précédent gouvernement" tout en assurant qu'il n'ajouterait pas un fardeau "irresponsable" à l'économie papouasienne.
Demander à la Chine de refinancer l'intégralité de la dette publique papouasienne serait toutefois de nature à irriter l'Australie et les États-Unis, inquiets de l'expansionnisme chinois dans le Pacifique.
En effet, les autorités chinoises ne cessent de renforcer leur présence dans la zone à coups de prêts et de financement d'infrastructures, et la Chine a souvent été accusée d’utiliser sa force de frappe financière pour étendre son influence et piéger certains pays vulnérables dans un endettement insoutenable.
Cela a poussé Canberra et Washington à lancer leur propre offensive de charme pour ne pas perdre leurs alliés insulaires traditionnels.
Ce même cabinet a finalement rebroussé chemin le lendemain, diffusant un nouveau communiqué affirmant qu’il était « faux » de dire que James Marape « misait tout sur la Chine » pour régler le problème de la dette papouasienne.
Ce dernier a expliqué que la Papouasie avait essentiellement discuté de questions commerciales avec la Chine, tout en examinant la question de la dette avec "des partenaires non traditionnels", qu'il n'a pas nommés.
"Nous discutons avec nombre de nos partenaires bilatéraux pour obtenir des concessions financières à bas coût afin de mieux respirer", a-t-il ajouté dans le communiqué. "Cela inclut nos discussions avec la Banque mondiale, la Banque de développement asiatique et certains autres partenaires non traditionnels."
Fardeau « irresponsable »
La dette publique papouasienne représente près de 33% de son PIB, et son remboursement engouffre 15% de son budget annuel.Arrivé au pouvoir il y a moins de trois mois pour succéder à Peter O'Neill, James Marape a dit qu'il voulait "refinancer des prêts mauvais et chers contractés par le précédent gouvernement" tout en assurant qu'il n'ajouterait pas un fardeau "irresponsable" à l'économie papouasienne.
Expansionnisme chinois
Depuis qu'il est devenu Premier ministre, il a déclaré la guerre à la corruption endémique dans son pays et a promis de rééquilibrer ses relations avec ses alliés, ainsi qu'avec les multinationales qui exploitent les vastes ressources minières de Papouasie.Demander à la Chine de refinancer l'intégralité de la dette publique papouasienne serait toutefois de nature à irriter l'Australie et les États-Unis, inquiets de l'expansionnisme chinois dans le Pacifique.
En effet, les autorités chinoises ne cessent de renforcer leur présence dans la zone à coups de prêts et de financement d'infrastructures, et la Chine a souvent été accusée d’utiliser sa force de frappe financière pour étendre son influence et piéger certains pays vulnérables dans un endettement insoutenable.
Cela a poussé Canberra et Washington à lancer leur propre offensive de charme pour ne pas perdre leurs alliés insulaires traditionnels.