Quand il arrive pour la première fois en France en 1931, le jeune Aimé Césaire découvre également… l’Afrique, par ses étudiants. Avec notamment celui qui fut son grand ami et l’un des cofondateurs du mouvement de la négritude, le Sénégalais Léopold Sédar Senghor.
En septembre 1931, le jeune Aimé Césaire, alors âgé de 18 ans, débarque à Paris… où à la même période se tient l’Exposition coloniale. Il y découvre l’Afrique sous le prisme d’un impérialisme triomphant, qu’il dénoncera plus tard dans son fameux « Discours sur le colonialisme ».
Inscrit en hypokhâgne au lycée Louis-le-Grand, Césaire rencontre ses premiers condisciples africains. L’un d’entre eux, le Sénégalais Léopold Sédar Senghor, son aîné de quelques années, qui deviendra écrivain et président de son pays, aura une influence déterminante sur le Martiniquais. Ils deviennent très vite amis. Senghor le présente à d’autres étudiants africains, et surtout, lui qui est profondément attaché sa culture traditionnelle, lui parle de l’Afrique réelle, non déformée par la vision coloniale. Ces échanges seront déterminants pour Césaire.
En mars 1935, Aimé Césaire lance la publication de « L’Etudiant noir », une revue fortement influencée par le surréalisme et la culture africaine, qui jettera les bases du futur mouvement de la négritude. La Martiniquaise Suzanne Roussi, qui épousera plus tard Césaire, le Sénégalais Senghor et le poète guyanais Léon Gontran Damas y participent activement. L’Etudiant noir s’intéresse également beaucoup à la situation des Noirs Américains et aux créations culturelles de la "Harlem Renaissance".
Cet intérêt et sa défense de l’Afrique transparaîtront dans toute son œuvre, et plus particulièrement dans les fameux « Discours sur le colonialisme » (1950) et « Une saison au Congo » (1965, pièce de théâtre qui évoque l’ascension et la chute du révolutionnaire Patrice Lumumba dans l’ex-Zaïre). Malgré son engagement pour ce continent, Aimé Césaire ne s’est rendu que deux fois en Afrique. La première en 1960, où il rencontre Sékou Touré, le président de la République de Guinée. La deuxième fois en 1966 à Dakar, à l’occasion de la tenue du premier Festival international des arts nègres.
Inscrit en hypokhâgne au lycée Louis-le-Grand, Césaire rencontre ses premiers condisciples africains. L’un d’entre eux, le Sénégalais Léopold Sédar Senghor, son aîné de quelques années, qui deviendra écrivain et président de son pays, aura une influence déterminante sur le Martiniquais. Ils deviennent très vite amis. Senghor le présente à d’autres étudiants africains, et surtout, lui qui est profondément attaché sa culture traditionnelle, lui parle de l’Afrique réelle, non déformée par la vision coloniale. Ces échanges seront déterminants pour Césaire.
"C’est Senghor qui m’a apporté l’Afrique"
« A travers Senghor, c’était tout un continent que je rencontrais. Une terre dont je n’avais aucune idée, une image très vague, très confuse. C’est lui qui m’a apporté l’Afrique. (…) J’ai eu le sentiment d’avoir une clé qui me permettait de comprendre mon pays. Pour comprendre la Martinique, pour comprendre les Antilles, il fallait faire ce détour. Il fallait commencer par l’Afrique », dira l’écrivain dans le documentaire de la réalisatrice martiniquaise Euzhan Palcy « Aimé Césaire. Une parole pour le XXIe siècle » (JMJ productions, 2006).En mars 1935, Aimé Césaire lance la publication de « L’Etudiant noir », une revue fortement influencée par le surréalisme et la culture africaine, qui jettera les bases du futur mouvement de la négritude. La Martiniquaise Suzanne Roussi, qui épousera plus tard Césaire, le Sénégalais Senghor et le poète guyanais Léon Gontran Damas y participent activement. L’Etudiant noir s’intéresse également beaucoup à la situation des Noirs Américains et aux créations culturelles de la "Harlem Renaissance".
Entreprise de réhabilitation
Avec le concept de négritude, qui unifie et rassemble symboliquement les Noirs du monde entier dans une entreprise de réhabilitation, Césaire, avide lecteur et curieux de tout nouveau savoir, approfondit ses connaissances sur l’Afrique subsaharienne. En 1947, Césaire participe avec le Sénégalais Alioune Diop à la création de la revue Présence africaine, à laquelle s’ajoutera une maison d’édition qui existe toujours aujourd’hui au cœur du quartier latin de la capitale française. En 1956, le poète martiniquais fera une communication remarquée, intitulée « Culture et colonisation » lors du premier Congrès des écrivains et artistes noirs à Paris. Trois ans plus tard, il sera présent au deuxième Congrès à Rome, où il rencontrera d’ailleurs le pape Jean XXIII.Cet intérêt et sa défense de l’Afrique transparaîtront dans toute son œuvre, et plus particulièrement dans les fameux « Discours sur le colonialisme » (1950) et « Une saison au Congo » (1965, pièce de théâtre qui évoque l’ascension et la chute du révolutionnaire Patrice Lumumba dans l’ex-Zaïre). Malgré son engagement pour ce continent, Aimé Césaire ne s’est rendu que deux fois en Afrique. La première en 1960, où il rencontre Sékou Touré, le président de la République de Guinée. La deuxième fois en 1966 à Dakar, à l’occasion de la tenue du premier Festival international des arts nègres.