Pas de prix Médicis pour Nathacha Appanah

Nathacha Appanah, auteure de Tropique de la violence
Déception pour Nathacha Appanah qui n’a pas été choisie par le jury de ce prix pour son roman consacré à Mayotte, Tropique de la violence. Le prix Médicis récompense cette année Yvan Jablonka pour son excellent Laëticia ou la fin des hommes.
Tropique de la violence n’a donc pas emporté le prix Médicis. Toutefois le roman de Nathacha Appanah qui se déroule à Mayotte reste en lice pour le Goncourt des lycéens. Le prix Fémina a également échappé à l’écrivaine mauricienne. Il a été remporté par Marcus Malte pour Le garçon.

Le prix Médicis revient donc à Yvan Jablonka pour Laëticia ou la fin des hommes, un récit particulièrement réussi. Cet auteur avait auparavant publié un livre sur l'histoire des Réunionnais de la Creuse intitulé Enfants en exil : transfert de pupilles réunionnais en métropole (1963-1982) aux éditions du Seuil. 

Mayotte qui "nous broie"

Mais revenons à Tropique de la violence. Ce roman raconte au départ une banale histoire d’amour entre une infirmière métropolitaine et son collègue mahorais. Une histoire comme tant d’autres, avec un mariage à la clé, qui finit par tourner court. La différence, c’est que ça se passe à Mayotte : "ce pays nous broie, ce pays fait de nous des êtres malfaisants, ce pays nous enferme entre ses tenailles et nous ne pouvons plus partir", dit l’un des protagonistes.
 
L’écrivaine mauricienne Nathacha Appanah, en 2015.

Deux ans à Mayotte

Dans ce récit, l’écrivaine native de l’île Maurice dresse un portrait terrible de la jeunesse livrée à elle-même à Mayotte. Nathacha Appanah a vécu dans l’île de 2008 à 2010. A travers  les histoires de Marie, Moïse, Bruce, Olivier et Stéphane, elle décrit Mayotte, une île à la fois "magnifique et terrible".
Elle y a fait un nouveau séjour en 2015 auprès des adolescents, des pompiers, des policiers pour confronter son imaginaire à la réalité. L'île l'a bouleversée. Son roman croise les destins de cinq personnages, avec leurs fantômes, leurs jalousies, et leur angoisse devant l'avenir.