"On est dans une guerre (...) et aujourd'hui je crois qu'on a les armes et les munitions pour combattre cette épidémie. Dans le passé, on a pu vaincre cette maladie, cette épidémie. Il n'y a pas de raison que cette fois ci on ne puisse pas la vaincre ensemble"
- Hery Rajaonarimampianina, président de Madagascar
Le président malgache était ce mardi matin en visite à l'institut Pasteur de Madagascar.
Visite de @pasteurMG : Mise en oeuvre des moyens pour la rapidité des recherches et du traitement, avec l'Institut Pasteur de #Paris pic.twitter.com/sEv6NcCMHF
— PrésidenceMadagascar (@PresidenceMada) 10 octobre 2017
Par ailleurs, le gouvernement malgache a mis en place une cellule de crise pour permettre aux experts nationaux et internationaux de lancer des actions sur terrain.
Appel à la vigilance de l'ambassade de France
"L’épidémie de peste qui sévit à Madagascar doit conduire notre communauté et nos compatriotes de passage à la vigilance". Dans un message publié sur son site internet, Véronique Vouland-Aneini, ambassadeur de France à Madagascar, met en garde la communauté française face à l'épidémie de peste qui sévit dans l'île.Selon le dernier bilan officiel publié vendredi, sur 258 personnes qui ont contracté la peste depuis août, 36 personnes en sont mortes.
#Peste #Madagascar
— Institut Pasteur (@pasteurMG) 8 octobre 2017
Dernières mises à jour sur les prélèvements biologiques reçushttps://t.co/eRb391CSdI pic.twitter.com/xDI3r7m1cI
Hôpitaux débordés
Depuis plusieurs semaines, cette épidémie affole les Malgaches et les ressortissants étrangers vivant dans le pays. Selon les médias locaux, l'hôpital Ambohimiandra, à Antananarivo, est débordé par l'afflux des patients. L'établissement dirige désormais les nouveaux malades vers d'autres hôpitaux.Les villes touchées
La peste réapparaît presque chaque année à Madagascar, mais cette année, l'épidémie a débuté plus tôt et s'est propagée "aux grandes zones urbaines, contrairement aux précédentes épidémies", selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Elle a provoqué un vent de panique parmi la population, notamment à Antananarivo où les pharmacies ont été prises d'assaut pour se fournir en masques et antibiotiques.Stopper la propagation
Les autorités malgaches multiplient les mesures pour tenter de stopper la propagation de la maladie. Les établissements scolaires et universitaires d'Antananarivo et de Toamasina ont été fermés pour être désinfectés. Des barrières sanitaires ont été installées aux portes de la capitale pour informer les usagers des taxis-brousse qui desservent les villes côtières. Les visites de détenus ont aussi été suspendues dans les prisons des régions d'Antsinanana (est) et Analamanga, la région de la capitale.Vols suspendus
Vendredi, la compagnie aérienne Air Seychelles a annoncé la suspension de ses vols à destination de Madagascar à compter du dimanche à la demande des autorités des Seychelles.Des doses d'antibiotiques
De son côté, l'OMS a livré cette semaine à Madagascar 1,2 million de doses d'antibiotiques. Ces médicaments doivent permettre de traiter jusqu'à 5.000 patients et protéger jusqu'à 100.000 personnes qui pourraient être exposées à la maladie.La bactérie de la peste, qui se développe chez les rats, est véhiculée par les puces. Chez l'homme, la forme pulmonaire de la maladie - transmissible par la toux - peut être fatale en seulement 24 à 72 heures. La forme bubonique est elle moins dangereuse. La plupart des cas recensés à Madagascar sont des cas de peste pulmonaire.