Philippe Folliot, sénateur du Tarn : "Les Outre-mer sont une chance immense pour notre pays"

Philippe Folliot, sénateur du Tarn.
Depuis sa plus tendre enfance, le sénateur du Tarn Philippe Folliot se passionne pour la mer et les Outre-mer. À l’Assemblée, puis au Sénat, cet homme de conviction est devenu un fervent défenseur de ces territoires éloignés de l'Hexagone qu’il considère non pas comme une charge, mais comme "une chance immense" pour notre pays.

Dans une campagne profonde et sous un ciel gris hivernal, une petite route sinueuse nous emmène, non pas au bout du monde, mais à Saint-Pierre-de-Trivizy, une petite commune du Tarn située à mi-chemin entre Albi et Castres. C’est ici, dans cette commune d’un peu plus de 600 habitants que le sénateur Philippe Folliot nous a donné rendez-vous. Saint-Pierre-de-Trivizy, c’est sa terre, celle de son enfance et de ses premiers pas en politique. En 1989, à seulement 26 ans, il revêt l’écharpe de maire, 11 ans plus tard celle de conseiller général du canton de Vabre avant d’être élu conseiller régional de Midi-Pyrénées en 1998, député en 2002 et sénateur en 2020.

Dans une certaine lignée des grands explorateurs tarnais

 Mais alors, comment un élu rural, si loin des mers et des océans, peut-il s’intéresser aux Outre-mer ? La réponse, il faut d’abord aller la chercher dans sa plus tendre enfance. "J’avais environ 8 ans, lorsque mes parents m’ont offert à Noël un Atlas. Il m’a donné le gout du voyage et m’a aussi interrogé sur ces territoires mentionnés sur les cartes par ce sigle de deux lettres : fr ". Cette révélation d’une France au cœur des océans deviendra très vite une passion et plus tard un combat politique. "J’essaie d’être dans une certaine lignée des grands explorateurs tarnais que sont Jean-François de La Pérouse et Jean-Louis Etienne", affirme-t-il.

L’économie bleue source d’emplois pour les Outre-mer 

Cette passion se traduit également par un engagement profond et sincère. Lorsqu’il monte à la tribune du Sénat ou dans les rapports comme celui récemment sur "les Outre-mer et la politique maritime nationale""Notre pays a une chance exceptionnelle d’avoir le premier domaine maritime au monde, mais à ce jour, il n’est pas défendu, valorisé et à certains égards exploité comme il devrait l’être", regrette-t-il. Et cette chance, Philippe Folliot l’affirme sans détour, c’est la France des Outre-mer. "Si la France, d’ici 2030, suivait en proportion l’évolution mondiale de l’économie bleue, telle que prévue par l’OCDE (organisation de coopération et de développement économiques), c’est un doublement de l’activité et des emplois d’ici 2030. 300 000 nouveaux emplois pourraient être créés dans la prochaine décennie", écrit le sénateur dans son livre "France sur mer, un incroyable gâchis*". Une perspective, dont les Outre-mer, trop souvent considérés comme une charge budgétaire et financière, pourraient être largement bénéficiaires. "Si par volontarisme politique, il y avait cette ambition de faire de telle sorte qu’un tiers de ces nouveaux emplois de l’économie bleue soient liés et affectés aux Outre-mer cela permettrait de résoudre une partie des problématiques économiques et sociaux de nos territoires ultramarins", précise le sénateur.

Un ministère de la Mer et des Outre-mer

Chantre infatigable des atouts exceptionnels de la France et de ses territoires ultramarins, Philippe Folliot a cette conviction chevillée au corps que "la politique marine et ultramarine devrait être portée par un seul ministre dans le cadre d’un grand ministère de la Mer et des Outre-mer pour porter et défendre les quatre défis majeurs du 21e siècle : l’alimentation, l’eau, l’environnement et l’énergie". Et le sénateur de conclure, "l’humanité ne pourra le relever qu’au travers d’une exploitation raisonnable et raisonnée de nos océans."

* « France-sur-Mer, un incroyable gâchis », Philippe Folliot – Edition la bibliotèca

 

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