Philippe Poutou fait appel à Teddy Riner pour sauver l'usine Ford de Blanquefort

Poutou et Riner — Philippe Poutou et Teddy Riner

Philippe Poutou, le porte parole du Nouveau Parti Anticapitaliste, syndicaliste de Ford à Blanquefort, a interpellé sur Twitter, le judoka guadeloupéen Teddy Riner. Il demande au nouvel ambassadeur du constructeur automobile de le recevoir.

Pierre Lacombe • Publié le 10 janvier 2019 à 17h19, mis à jour le 10 janvier 2019 à 17h29

Alors que la direction de Ford a décidé de renoncer à l'offre de reprise du groupe belge Punch Powerglide pour son site de Blanquefort, Philippe Poutou, salarié de l'usine et membre de la CGT, en appelle à Teddy Riner, le nouvel ambassadeur de Ford dans une campagne de publicité baptisée "C'est Teddy qui l'a dit".

Sur son compte Twitter, Philippe Poutou demande a le rencontrer:

Je demande officiellement à être reçu par le nouvel ambassadeur de Ford, @teddyriner. En tant que salarié de la multinationale, je voudrais lui raconter notre lutte pour sauver l’usine Ford Blanquefort et nos emplois (plus de 2000 directs et induits dans la région Bordelaise).
— Philippe Poutou (@PhilippePoutou) 9 janvier 2019

Dans une série de mini-vidéos et sports TV, le Guadeloupéen, aura pour mission d'aider la marque à gagner en visibilité auprès des français notamment en l'accompagnant, dans la joie et la bonne humeur, et dans une phase capitale de lancements de nouveaux modèles et services au cours de ces deux prochaines années.

Teddy Riner a expliqué son attachement à cette marque automobile dans une interview au Figaro le 21 décembre dernier:

Cela fait des années que je connais la marque. Dans ma famille, nous sommes des gros consommateurs de Ford. Que ce soit ma famille ou les Antillais en général d'ailleurs. La marque a surtout sorti le grand jeu en m'invitant à une course au Mans avec des Ford Mustang! Forcément, quand on m'a proposé le projet, j'ai tout de suite dit oui!

Début octobre, Ford a décidé de fermer son usine de Blanquefort, près de Bordeaux, en août 2019. 850 emplois directs sont menacés, 2000 en comptant les sous-traitants. Ce dimanche, Bruno Lemaire, le ministre de l'Economie, a assuré que "les discussions continuent" pour convaincre Ford de ne pas fermer son usine bordelaise. "Nous pouvons sauver cette usine, je ne baisse pas les bras", a t-il affirmé dans l'émission le Grand Rendez-vous pour Europe 1, CNews et les Echos.