Les Polynésiens voteront, dimanche, pour le premier tour des élections des représentants à l'Assemblée locale, qui élira elle-même le futur président de la Polynésie française.
•
Les deux candidats permanents des quatre dernières décennies animeront une nouvelle fois ce scrutin, mais l'autonomiste Gaston Flosse est inéligible, et l'indépendantiste Oscar Temaru a annoncé qu'il pourrait faire élire son dauphin Moetai Brotherson à la présidence en cas de victoire.
Et le "vieux lion", comme on l'appelle en Polynésie, est toujours populaire. Ses meetings font le plein et son congrès a rassemblé plus de 9.000 militants. A 86 ans, Gaston Flosse mène sa campagne mais ne peut être candidat : il est inéligible jusqu'en juillet 2019.
L'ancien président polynésien attribue ses nombreuses condamnations à l'État français, qui veut selon lui "l'écarter de la vie politique". Il mène une campagne populaire, ciblant les revenus modestes. Et il a placé en position éligible sur sa liste des personnalités nouvelles en politique, comme Angélo Frébault, secrétaire général du premier syndicat local, la CSTP-FO, ou James Heaux, présentateur du journal télévisé de la chaîne Première.
Oscar Temaru, lui, insiste sur la probité de ses candidats, face aux condamnations de plusieurs élus autonomistes. Le leader indépendantiste souhaite la décolonisation de la Polynésie, et veut que la France la dédommage des conséquences sanitaires des essais nucléaires.
Les trois autres candidats ont très peu de chances d'atteindre les 12,5% de voix qui les qualifieraient pour le second tour. S'ils atteignent 5%, ils pourront cependant fusionner avec une liste qualifiée.
Fritch favori
Le président sortant Edouard Fritch part favori : l'autonomiste bénéficie de l'embellie économique et dispose du soutien de nombreux maires. Mais Gaston Flosse est son principal adversaire depuis que les deux hommes se sont brouillés après plus de trente ans de parcours politique côte à côte.Et le "vieux lion", comme on l'appelle en Polynésie, est toujours populaire. Ses meetings font le plein et son congrès a rassemblé plus de 9.000 militants. A 86 ans, Gaston Flosse mène sa campagne mais ne peut être candidat : il est inéligible jusqu'en juillet 2019.
Flosse toujours populaire
Il préside toujours le parti qu'il a fondé en 1977, le Tahoeraa Huiraatira, et a propulsé un fidèle en tête de liste : Geffry Salmon. S'il est élu président, celui-ci démissionnera pour que Gaston Flosse retrouve le pouvoir, une fois redevenu éligible.L'ancien président polynésien attribue ses nombreuses condamnations à l'État français, qui veut selon lui "l'écarter de la vie politique". Il mène une campagne populaire, ciblant les revenus modestes. Et il a placé en position éligible sur sa liste des personnalités nouvelles en politique, comme Angélo Frébault, secrétaire général du premier syndicat local, la CSTP-FO, ou James Heaux, présentateur du journal télévisé de la chaîne Première.
Temaru mise sur la probité
Face à lui, Edouard Fritch joue une partition plus discrète, misant sur les résultats de son gouvernement. Il compte aussi développer le tourisme, première ressource de cette collectivité largement autonome, et l'économie bleue, tournée vers la mer.Oscar Temaru, lui, insiste sur la probité de ses candidats, face aux condamnations de plusieurs élus autonomistes. Le leader indépendantiste souhaite la décolonisation de la Polynésie, et veut que la France la dédommage des conséquences sanitaires des essais nucléaires.
Les trois autres candidats ont très peu de chances d'atteindre les 12,5% de voix qui les qualifieraient pour le second tour. S'ils atteignent 5%, ils pourront cependant fusionner avec une liste qualifiée.