De mémoire de militaires, jamais l'Armée de l'air française n'avait connu deux pilotes de chasse calédoniens dans ses rangs. Le commandant Richard, 43 ans, est pilote Rafale et Johan, 23 ans, vient d'obtenir son brevet de pilote de chasse. Deux générations, deux fiertés pour la Nouvelle-Calédonie
Je suis extrêmement fière de lui, c'est normal, c'est mon fils, mais je sais que les Calédoniens sont également très fiers de lui. C'est un exemple pour beaucoup de jeunes. Gaëlle, maman de Johan
Cette envie de devenir un jour pilote de chasse n'a pas toujours été une évidence pour Johan. Après son bac en 2013, le jeune homme choisit, sans grande conviction, la médecine. Mais il renonce avant même le terme de la première année et décide de quitter la Nouvelle-Calédonie pour rejoindre l'Airways College qui forme les futurs pilotes de ligne à Agen. "Au départ, son idée première était de faire cette école et de rentrer ensuite à la maison, mais très vite il a décidé de s'orienter vers l'Armée de l'air", explique sa mère.
D'abord élève officier à Salon de Provence, Johan rejoint ensuite l'École de pilotage de l'Armée de l'air (EPAA) à Cognac, puis la Base aérienne 705 de Tours où il décroche son brevet de pilote de chasse.
J'ai maintenant entamé la phase de transition opérationnelle à la base aérienne 120 de Cazaux en Gironde. À la fin de cette période, il y aura un conseil d'orientation qui nous donnera notre affectation en fonction de notre niveau et des besoins de l'Armée de l'air. Johan, pilote de chasse
Ce rêve, son parrain lui a permis de le réaliser en partie. Le commandant Richard, lui aussi calédonien, est l'un des pilotes les plus expériementés de l'Armée de l'air. Aux commandes du Rafale depuis 4 ans, il a effectué des missions partout dans le monde pour le maintien de la paix et la défense des intérêts de la France.
Sur la Base aérienne 113 à Saint-Dizier, le commandant Richard a proposé au jeune titulaire du brevet de pilote de chasse de l'accompagner à l'occasion d'un entraînement au-dessus de l'Alsace et des Vosges. Après un peu plus d'une heure de vol, la réaction de Johan se lit dans ses yeux. "Ça pousse énormément, on a l'impression de toujours accélérer. C'est énorme. Ca bouge bien. C'était super."
Cette formation est très exigeante et très difficile. Donc, si je peux lui montrer concrètement en quoi consiste le travail, le motiver, c'est bien. Commandant Richard, pilote Rafale