Sur un territoire très marqué par la crise du Covid-19, et toujours sous état d'urgence sanitaire et sous couvre-feu, la candidate, créditée de 1,5 à 3 % dans les sondages, n'a rassemblé qu'une centaine de personnes, pour la plupart socialistes, à Basse-Terre, chef-lieu de la Guadeloupe, lors d'une réunion publique samedi 12 février.
Elle les a invités à "ne pas se laisser laver le cerveau par ceux qui disent que les jeux sont faits" dans cette élection. "La politique, ce n'est pas que du clic, c'est de la rencontre, c'est de l'échange, du regard", a-t-elle insisté.
Les Outre-mer, "des sentinelles et des anticorps"
La candidate, qui avait visité quelques heures plus tôt à Pointe-à-Pitre le Memorial Act, le centre caribéen d'expression et de mémoire de la traite et de l'esclavage, a rappelé que l'histoire de la Guadeloupe était marquée "par la traite, l'esclavage et la nécessité de combattre". "Vous avez une force inouïe qui vient enrichir la République française", leur a-t-elle affirmé.
Dans ce moment où les questions identitaires occupent les débats, les Outre-mer sont des sentinelles et des anticorps par rapport à ce qui est en train de miner notre république.
Elle a regretté que "ces cinq dernières années aient creusé les inégalités, la dette climatique", et, a-t-elle regretté, "nous sommes entrés dans une situation où la violence est partout".
Rappelant qu'en Guadeloupe, les protestations contre l'obligation vaccinale ont conduit à l'agression du directeur du Centre hospitalier (CHU), elle a fustigé qu'"un candidat" à la présidentielle en déplacement en Guadeloupe, en l'occurrence Jean-Luc Mélenchon, "n'a même pas trouvé le temps d'aller voir ce directeur pour dire "cette violence, je la condamne"".