Premières Assises nationales des violences faites aux jeunes filles et aux femmes dans les Outre-mer, les 5,6 et 7 avril à Paris

L’association Figures de Femmes Totem des Outre-Mer (FFTOM) organise les 5,6 et 7 avril les premières Assises nationales des violences faites aux jeunes filles et aux femmes dans les Outre-mer, au Musée de l’homme à Paris.
Après le spectacle musical "Figures de femmes totem des Outre-mer" de mars 2018 au Grand Rex à Paris, en hommage aux grandes figures féminines qui ont marqué l’histoire de ces régions, le projet associatif du même nom (FFTOM) organise cette année, les 5,6 et 7 avril, les premières Assises nationales des violences faites aux jeunes filles et aux femmes dans les Outre-mer, au Musée de l’homme à Paris.

Pour Chantal Clem, l’initiatrice du projet, "la gravité des faits se doit encore et sans cesse d’être mis en lumière : le volume des violences faites aux femmes est plus important en Outre-mer que dans l’hexagone". Se référant au rapport du Conseil économique social et environnemental sur le sujet, remis en 2017, elle précise : "2,3% des métropolitaines déclaraient avoir été victimes d'agression physique par leur (ex-)conjoint dans les 12 derniers mois, le chiffre montait à 17% pour la Polynésie et 19% pour la Nouvelle-Calédonie. Les femmes de ces deux territoires sont également huit fois plus victimes d'agressions sexuelles par leurs conjoints que dans l'hexagone.
 

En Polynésie française, le bilan est alarmant : une femme sur 4 est victime de violences soit 1.500 femmes par an."


Selon cette même étude, ajoute Chantal Clem, La Réunion et la Martinique affichent des taux proches mais tout de même deux à deux fois et demi supérieurs à ceux de l’hexagone. Et du côté de la Guadeloupe, si les chiffres sont en baisse, ils restent inquiétants : depuis début 2018, 1.326 femmes ont été victimes de violences physiques et 8 femmes ont subi une tentative d'homicide. 

George Pau-Langevin, députée de Paris, évoque les violences faites aux femmes 
Evoquant les mouvements initiés par #MeToo et #BalanceTonPorc, la porte-parole des Assises constate "qu’une dynamique inédite s’est créée et qu’elle a permis à ces centaines de milliers de femmes de se réapproprier ce droit fondamental d’avoir des droits et le courage de mettre des mots sur leurs maux, sur des violences cachées, subies, et bien tristement bien réelles. (…) Pour chacune de nos sœurs, mère, femme et fille des territoires d’Outre-mer, le temps d’être spectatrices de cette révolution a pris fin et notre part aussi à l’histoire de ce mouvement libérateur prend enfin son essor."

Les Assises des violences faites aux jeunes filles et aux femmes dans les Outre-mer ont pour marraines l’ex-ministre de la Justice Christiane Taubira et la sénatrice de Guadeloupe Victoire jasmin. Durant ces trois jours, le public pourra participer à des conférences thématiques, des débats et des ateliers animés par des sociologues, anthropologues, psychologues, président.es d'associations, victimes et témoins pour explorer, dans une perspective pluridisciplinaire, les divers mécanismes des violences conjugales.

>>> Retrouvez tout le programme ainsi que d’autres informations sur le site de la FFTOM