Le financement d’une campagne électorale est strictement encadré. Il y a d’ailleurs un poste pour cela dans les équipes des candidats, puisque le compte de campagne est géré par un mandataire financier désigné par le candidat. Dans un but de transparence et pour éviter les fraudes, ce compte doit retracer précisément l’origine des recettes et la nature des dépenses engagées.
Une autre contrainte, les dépenses d’une campagne présidentielle sont plafonnées à 16,851 millions d’euros par candidats au premier tour et à 22,509 millions au second tour. Ainsi, pour les quinze jours qui séparent le premier et le deuxième tour, les deux candidats finalistes possèdent un peu moins de six millions d’euros pour finir leur campagne.
D’où vient le financement ?
Le financement de ces dépenses peut provenir des partis politiques, des apports personnels des candidats, des emprunts, à des entreprises, ou à des établissements de crédit, ayant leur siège dans l’Union européenne. Les dons et aides matérielles des entreprises et de toute personne morale sont interdits depuis 1995.
Seules les personnes physiques, de nationalités françaises ou résidantes en France peuvent faire des dons. 4600 euros maximum par personne, quel que soit le nombre de candidats soutenus. Les dons en espèces sont possibles mais plafonnés à 150 euros. Les financements privés peuvent également provenir des recettes des ventes des goodies, d’objets à l’effigie des candidats. Une part de revenu qui peut devenir importante, car ces recettes ne sont pas plafonnées.
Des aides de l’Etat
Une finance importante pour les candidats et surtout les petits, l’Etat. Ce dernier finance la campagne électorale en versant à chaque candidat une avance forfaitaire de 200 000 dès la publication de la liste officielle des candidats. Dans les comptes de campagne, cette avance doit figurer comme un apport personnel. Les frais de la campagne officielle à la radio et à la télévision, des professions de foi et des affiches sur les emplacements officiels sont également financés par l’Etat. Des dépenses qui ne doivent pas, en revanche, figurer dans les comptes de campagne.
Les candidats ayant recueilli moins de 5% des suffrages au premier tour ont droit à un remboursement des frais de campagne à hauteur de 4,75% du plafond des dépenses autorisés. 47,5 % pour les autres candidats. Au second tour, le remboursement s’élève à 47,5% du plafond des dépenses autorisées pour cette deuxième partie de campagne. Ces remboursements ne dépassent pas les dépenses déclarées par les candidats. Enfin, sachez qu’un Etat étranger n’a plus le droit de financer une campagne électorale, depuis 2017.