Présidentielle : pourquoi les votes de certains bureaux en Martinique, Guadeloupe et à Mayotte ne sont pas pris en compte ?

C'est le Conseil Cosntitutionnel qui l'a décidé : les votes de certains bureaux en Martinique, Guadeloupe et à Mayotte ne sont pas pris en compte dans les résultats définitifs du premier tour de la présidentielle. Des irrégularités ont été constatées. Explications.
Le Conseil Constitutionnel a proclamé le 26 avril 2017 les résultats définitifs du premier tour de l'élection présidentielle, annulant au passage les opérations de vote dans plusieurs communes de France hexagonale et d'Outre-mer. Dans ces communes des irrégularités ou des erreurs matérielles ont été constatées. En conséquence, les votes des électeurs dans ces bureaux n'ont pas été pris en compte. Voici le détail des bureaux concernés Outre-mer et l'explication du Conseil Constitutionnel : 

Martinique : bureau numéro 2 d'Ajoupa-Bouillon

Voici les explications du Conseil Constitutionnel : "Dans le bureau de vote n° 2 de la commune de L'Ajoupa-Bouillon (Martinique), dans lequel 218 suffrages ont été exprimés, le délégué du Conseil constitutionnel a constaté, lors de son passage, que seul le président du bureau de vote était présent. Alors même que les deux assesseurs n'ont été absents qu'une partie de la journée, une telle irrégularité est de nature à entraîner des erreurs et peut favoriser la fraude. Par suite, il y a lieu d'annuler l'ensemble des suffrages émis dans ce bureau.
Regardez le reportage de Martinique 1ère sur cette annulation  :
©la1ere

 
Guadeloupe : bureau numéro 50 aux Abymes
Voici les explications du Conseil Constitutionnel : "Dans le bureau de vote n° 50 de la commune Les Abymes (Guadeloupe), dans lequel 251 suffrages ont été exprimés, la composition du bureau de vote, en l'absence d'assesseur, ne respectait pas les conditions prévues par l'article R. 42 du code électoral. Cette irrégularité s'étant poursuivie en dépit des observations faites par le magistrat délégué du Conseil constitutionnel, il y a lieu d'annuler l'ensemble des suffrages émis dans ce bureau. "

 

Mayotte : bureau numéro 25 à Acoua
Voici les explications du Conseil Constitutionnel : "Le procès-verbal des opérations électorales du bureau de vote n° 25 de la commune d'Acoua (Mayotte), dans lequel ont été respectivement exprimés 150 suffrages, n'a pas été transmis à la préfecture après le dépouillement du scrutin en méconnaissance de l'article L. 68 du code électoral. Ce manquement rend impossible le contrôle de la régularité et de la sincérité du scrutin. Il y a donc lieu d'annuler l'ensemble des suffrages émis dans ce bureau de vote. "

Mayotte : bureau numéro 155 à M'Tsamboro
Voici les explications du Conseil Constitutionnel : "Le procès-verbal des opérations électorales du bureau de vote n° 155 de la commune de M'Tsamboro (Mayotte), dans lequel 183 suffrages ont été exprimés, ne comporte pas la mention des résultats obtenus par les candidats à l'issue du dépouillement. Ces résultats ne figurent pas non plus sur le procès-verbal du bureau centralisateur de la commune. Ce manquement rend impossible le contrôle de la régularité et de la sincérité du scrutin. Il y a donc lieu d'annuler l'ensemble des suffrages émis dans ce bureau de vote." 
 

D'autres irrégularités mineures en Martinique

Le Conseil Constitutionnel a par ailleurs procédé à plusieurs correctifs dans deux communes de Martinique : "Dans le bureau de vote n° 2 de la commune du François (Martinique) et dans le bureau de vote n° 13 de la commune du Robert (Martinique), la commission de recensement a retranché du nombre des bulletins blancs et du nombre des bulletins nuls le nombre de ces bulletins qui ne lui avaient pas été transmis. En raison de la faiblesse des discordances relevées et en l'absence de fraude, il convient de s'en tenir au nombre des bulletins blancs et nuls tel qu'il résulte du procès-verbal des opérations électorales."