Qui est Emilie Andéol, la judokate martiniquaise médaillée d’or aux JO de Rio ?

La Martiniquaise Emilie Andéol, championne olympique (+78 kg) à Rio en 2016.
La judokate martiniquaise Emilie Andéol a créé une énorme surprise en décrochant la médaille d'or des +78 kg vendredi aux jeux Olympiques de Rio, samedi. Jamais citée parmi les favorites, la Martiniquaise a pourtant tracé sa route au fil des années. La1ère.fr revient sur son parcours. 
Ses larmes ont ému et sa performance suscite le respect. Jusqu’ici peu connue du grand public, la Martiniquaise Emilie Andéol a créé la surprise en remportant la médaille d’or des +78kg aux Jeux olympiques de Rio. La judokate a battu en finale la championne olympique en titre, la Cubaine Idalys Ortiz au terme d'un combat étouffant. Contrainte d'aller jusqu'au "golden score" (score décisif), Emilie Andéol a immobilisé la double championne du monde au sol et l'a emporté.

 

Qui est Emilie Andéol ?

Née le 30 octobre 1987 à Bordeaux, Emilie Andéol est âgée de 28 ans. Elle a débuté le judo à l’âge de 5 ans au Judo Club de Marcheprime en Gironde sous l’œil protecteur de Bertrand Becerro, son premier entraîneur. Entrée à l’Insep (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance) il y a dix ans, Emilie Andéol est depuis 2007 au Red Star Champigny (94).
 

Quel palmarès ?

Jamais citée parmi les favorites, la Martiniquaise a pourtant gravi les marches une à une. Double championne d'Europe, elle a été médaillée de bronze aux Mondiaux 2014. Depuis quelques années, Emilie Andéol a prouvé qu’avec son gabarit d’1 m 70 pour 97 kg, elle était capable de battre des adversaires parfois plus lourdes de dizaines de kilos.
 
A Rio, elle a successivement battu la Mexicaine Vanessa Zambotti (125 kg), puis la Tunisienne Nihel Cheikh Rouhou, un poids léger de 78 kg, Song Yu (128 kg) et enfin la Cubaine Idalys Ortiz (82 kg). Son entraîneur en équipe de France est Christophe Massina, un ancien judoka international.
 
Emilie Andéol est la première française à décrocher l'or olympique de la catégorie la plus lourde du judo féminin.

 

Quelle personnalité ?

Très proche de sa famille établie près du bassin d'Arcachon (Gironde), celle qui se définit comme "une pile électrique" a gagné ce titre au forceps puisque trois de ses quatre combats se sont terminés en prolongation.
 
On a alors vu cette jeune fille très émotive, capable de pleurer avant et après un combat, hurler de joie et brandir les poings en l'air, tout en ayant l'air de ne pas croire à son triomphe, elle qui participait à ses premiers Jeux olympiques.