Il s’appelle Hosman Gangate. Il est aujourd’hui conseiller technique régional, à La Réunion. Mais il est surtout l’un des premiers entraîneurs de Dimitri Payet. Et celui qui a permis à l’attaquant des Bleus de s’ouvrir à cette belle carrière. La1ere l’a rencontré.
« Officiellement, je suis en vacances à Paris », rigole Hosman Gangate. Ce dingue de foot a en fait (et surtout) été invité par Dimitri Payet à assister au match d’ouverture, contre la Roumanie. « Je n’avais jamais vécu une émotion comme ça dans les tribunes, confie-t-il. Quand il a marqué, je n’ai pas pu me retenir, les larmes sont montées. C’était une grande fierté pour l’entraîneur du gamin que j’étais, mais aussi pour toute La Réunion. »
Les larmes sont aussi montées chez l’attaquant des Bleus, tout juste auteur d’un but à la fois fantastique et salvateur. « Ce but, ça l’a fait craquer, poursuit celui qui l’a connu à ses 16 ans. Il a dû repenser à tout ce qu’il a vécu, son parcours un peu chaotique, pas vraiment linéaire. Il a eu des moments difficiles dans sa carrière. Mais il a toujours su rebondir. »
« Dimitri hésitait à reprendre le foot »
Le premier rebond, c’est justement Hosman Gangate qui l’a provoqué. En 2004, Dimitri Payet revient d’un essai de 4 ans au Havre qui s’est soldé par un échec. « Il est revenu un peu déprimé. Il hésitait à reprendre le foot. Mais ça n’a duré qu’un mois… »
Le jeune homme de Saint-Philippe, dans le sud sauvage de La Réunion, s’inscrit alors dans le club de l’Excelsior de Saint-Joseph. L’entraîneur de l’époque était Hosman Gangate. « Il était tellement talentueux qu’on me l’a vite signalé. Il s’est entraîné avec nous, on a tout de suite remarqué ses qualités techniques exceptionnelles. Il a démarré en équipe première en 2004 et on a gagné la Coupe de La Réunion. Et je le chambre pas mal là-dessus, je lui dis que c’est son seul titre ! »
Après deux ans et demi à Nantes, Dimitri Payet file à Saint-Etienne (2007-2011), à Lille (2011-2013) où son talent se révèle au grand jour, et à Marseille (2013-2015) avant donc de rejoindre West Ham, en Angleterre. Là-bas, le Réunionnais s’est transformé en demi-dieu, enchaînant les performances de haut niveau. « Bien sûr, reconnait son ancien coach, ce retour à La Réunion est une étape importante. Mais c’est avant tout son talent qui l’a emmené ici. »
Bien sûr, ce sont les larmes, à sa sortie du terrain, qui ont marqué la France. Complices, Hosman Gangate et Dimitri Payet ont échangé quelques messages, après le match. "Je lui ai dit qu’il rendait les gens heureux. Il rend la France heureuse, et on en a bien besoin. Et surtout, il rend les Réunionnais très fiers ! "
Déjà, petit, alors qu’il évoluait en lever de rideau du match France – Arabie Saoudite en 98, Dimitri Payet assurait vouloir réussir en Equipe de France. Il voulait devenir Thierry Henry. « Mais il est devenu Dimitri Payet, conclut Hosman Gangate. Il sait qu’il ne faut pas qu’il se la ramène, qu’il doit jouer pour les autres, pour son équipe. Et c’est ça aussi qui fait la différence par rapport à d’autres joueurs qu’on a pu connaitre. Lui, il a vraiment envie de s’intégrer et donner tout ce qu’il peut pour faire gagner la France. »
Les larmes sont aussi montées chez l’attaquant des Bleus, tout juste auteur d’un but à la fois fantastique et salvateur. « Ce but, ça l’a fait craquer, poursuit celui qui l’a connu à ses 16 ans. Il a dû repenser à tout ce qu’il a vécu, son parcours un peu chaotique, pas vraiment linéaire. Il a eu des moments difficiles dans sa carrière. Mais il a toujours su rebondir. »
« Dimitri hésitait à reprendre le foot »
Le premier rebond, c’est justement Hosman Gangate qui l’a provoqué. En 2004, Dimitri Payet revient d’un essai de 4 ans au Havre qui s’est soldé par un échec. « Il est revenu un peu déprimé. Il hésitait à reprendre le foot. Mais ça n’a duré qu’un mois… »
Le jeune homme de Saint-Philippe, dans le sud sauvage de La Réunion, s’inscrit alors dans le club de l’Excelsior de Saint-Joseph. L’entraîneur de l’époque était Hosman Gangate. « Il était tellement talentueux qu’on me l’a vite signalé. Il s’est entraîné avec nous, on a tout de suite remarqué ses qualités techniques exceptionnelles. Il a démarré en équipe première en 2004 et on a gagné la Coupe de La Réunion. Et je le chambre pas mal là-dessus, je lui dis que c’est son seul titre ! »
« Je n’y suis pour rien, c’est son talent qui l’a mené ici ! »
Et forcément, une telle pépite attire immédiatement le meilleur centre de formation de France. « Et il était hors de question de garder un tel talent pour être champion de La Réunion ! » Hosman Gangate se souvient : « il avait été repéré par Laurent Guyot, au FC Nantes, en août 2004. Le deal, c’était qu’il finisse la saison avec nous. Et il est parti à Nantes début 2005. Et en une année il jouait déjà avec des pros puisqu’il a démarré fin 2005 contre Bordeaux » (le 17 décembre 2005, Nantes et Bordeaux font match nul, 0-0).Après deux ans et demi à Nantes, Dimitri Payet file à Saint-Etienne (2007-2011), à Lille (2011-2013) où son talent se révèle au grand jour, et à Marseille (2013-2015) avant donc de rejoindre West Ham, en Angleterre. Là-bas, le Réunionnais s’est transformé en demi-dieu, enchaînant les performances de haut niveau. « Bien sûr, reconnait son ancien coach, ce retour à La Réunion est une étape importante. Mais c’est avant tout son talent qui l’a emmené ici. »
Un amour du maillot bleu, une fierté réunionnaise
Depuis quelques mois, les deux hommes ont repris contact. Ils échangent régulièrement. Hosman Gangate s’est rendu en Angleterre pour le voir. « Au mois de mars, avant les matchs contre les Pays-Bas et la Russie, avant qu’il ne revienne chez les Bleus, il m’avait dit ‘mais moi je ne veux pas faire l’Euro, je veux gagner l’Euro’ ! Et ça s’est vu vendredi dernier. Cet amour du maillot m’a fait énormément plaisir. Parce que c’est un peu le symbole du Réunionnais du 21ème siècle : le bon gars, gentil, mais qui a du caractère. Qui aime la France, qui est heureux de la faire gagner.»Bien sûr, ce sont les larmes, à sa sortie du terrain, qui ont marqué la France. Complices, Hosman Gangate et Dimitri Payet ont échangé quelques messages, après le match. "Je lui ai dit qu’il rendait les gens heureux. Il rend la France heureuse, et on en a bien besoin. Et surtout, il rend les Réunionnais très fiers ! "
"Il voulait devenir Thierry Henry, il est devenu Dimitri Payet"
Aujourd’hui conseiller technique régional, l’ancien entraîneur de l’attaquant des Bleus observe l’évolution de son ex-joueur. « Ce qui est surprenant, c’est sa progression mentale. Elle est fantastique. Sa deuxième année à Marseille et son année en Angleterre l’ont complètement changé. Maintenant, c’est un père de famille, il a trois enfants, il a une structure familiale solide, c’est un garçon bien éduqué, ses parents sont toujours là, ils le soutiennent, et on sent qu’il est sûr de lui. Et Dimitri en pleine confiance, ça donne ce qu’on a vu contre la Roumanie. »Déjà, petit, alors qu’il évoluait en lever de rideau du match France – Arabie Saoudite en 98, Dimitri Payet assurait vouloir réussir en Equipe de France. Il voulait devenir Thierry Henry. « Mais il est devenu Dimitri Payet, conclut Hosman Gangate. Il sait qu’il ne faut pas qu’il se la ramène, qu’il doit jouer pour les autres, pour son équipe. Et c’est ça aussi qui fait la différence par rapport à d’autres joueurs qu’on a pu connaitre. Lui, il a vraiment envie de s’intégrer et donner tout ce qu’il peut pour faire gagner la France. »