Racisme : le Cran saisit le Défenseur des droits et le CSA du cas d’Henry de Lesquen

Le Martiniquais Louis-Georges Tin, président du Cran, devant le Palais de justice de Paris en 2013.
Le Conseil représentatif des associations noires (Cran) a saisi le Défenseur des droits et le Conseil supérieur de l’audiovisuel concernant « les déclarations racistes et révisionnistes » du président de Radio Courtoisie, Henry de Lesquen. 
Prétentieux et inculte, personne ne parlerait d’Henry de Lesquen s’il n’ambitionnait d’être candidat à la présidence de la République en 2017. Mais le problème est que ses prises de position publiques, dignes du café du commerce après quelques verres, tombent sous le coup de la loi, notamment pour incitation à la discrimination et à la haine raciale.
 
De Lesquen, qui est par ailleurs président de Radio Courtoisie, s’épanche à profusion sur les réseaux sociaux et dispose d’un site Internet où il présente son programme. Dans son « projet culturel », on peut lire, entre autres absurdités, que « la musique nègre sera bannie des media publics et progressivement éliminée des media soutenus ou autorisés par l’Etat ». Dans une de ses « analyses » sur l’esclavage, il affirme que « sans l’esclavage et la colonisation, la population congoïde mondiale serait 10 fois inférieure à ce qu’elle est. Ergo, les congoïdes qui râlent contre l’Occident lui doivent la vie 9 fois sur 10 ». Etc, etc.
 

Trop c'est trop 

Pour le Conseil représentatif des associations noires (Cran), trop c’est trop. Le 25 avril, l’association a donc saisi le Défenseur des droits et le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). L’association demande notamment au CSA de suspendre l’attribution de la fréquence de Radio Courtoisie tant que De Lesquen en sera le patron. Elle exige également que le Défenseur des droits se pourvoie en justice contre un candidat ouvertement raciste à la présidentielle.
 
« Nous constatons, une fois de plus, qu’aucun responsable politique n’a pris la parole pour condamner ces abjections, ce qui en dit long sur l’intérêt que nos dirigeants portent à la lutte contre le racisme », a par ailleurs souligné Louis-Georges Tin, le président du Cran